Budapest, c’est fini. Je tape ces mots dans l’avion qui me ramène à Paris mais je les publie plus tard, quand mon contrat de professeur de FLE en Hongrie est fini. Je n’avais jamais lancé de bonjour aussi franc au steward ni autant souri à l’annonce de la destination. Normalement, je pleure un peu en partant, j’ai le coeur serré et parfois atterrir à Roissy me fait mal, réentendre du français partout m’énerve et je redeviens la râleuse française que je suis au fond.
Là c’est tout l’inverse. Je me suis retournée en quittant mon appartement budapestois, c’est tout. Les adieux ont été plus ou moins francs, plus ou moins honnêtes, plus ou moins… nécessaires. C’est terminé et j’espère vraiment ne plus jamais avoir à vivre une année pareille.
Pourquoi cette expatriation à Budapest ?
Reposons les bases. Je suis partie comme professeur de FLE en Hongrie, pour enseigner le français via une fondation. Ils proposent environ vingt postes dans tout le pays, dans des contextes divers : lycées publics, lycées bilingues, universités.
J’avais choisi de venir vivre en Hongrie pour plusieurs raisons : après avoir enchaîné une année au Canada et une autre en Australie, je voulais me rapprocher de la France. C’est trop difficile de ne voir ses proches qu’une fois par an, deux heures comptant, entre un déjeuner et un thé.
Je voulais également savoir si je pouvais relever le challenge d’enseigner à des étudiants dont je ne parle pas la langue. Cela m’était déjà brièvement arrivé, quand j’avais travaillé dans une école asiatique près du quartier d’Opéra à Paris, mais je ne faisais que quelques ateliers et je débutais dans l’enseignement. Après cinq ans en pays anglophones, j’avais besoin de redynamiser ma façon de travailler. J’avais demandé dans ma candidature un poste en école bilingue, car les élèves y sont plus motivés et plus doués en langues. On m’a alors proposé d’aller vivre dans le sud de la Hongrie. Après avoir passé deux ans à Jersey et un an à Brandon, Manitoba, ville de 40 000 habitants, j’ai considéré que j’avais eu assez de petites villes. Je voulais Budapest ou rien.
Les conditions de travail en Hongrie
J’ai été placée dans trois collèges-lycées publics de Budapest. J’ai tout de suite discuté avec la fille que j’allais remplacer et son bilan était idyllique. Elle m’a décrit un appartement spacieux et bien équipé, des élèves talentueux, une ville dynamique et vivante. Tout ceci est très subjectif. Elle n’a pas mentionné les problèmes, réels ou nouveaux, inhérents à la vétusté de l’appartement, au système scolaire lui-même, aux gens ici. J’avais des doutes, j’avais peur de m’ennuyer, de ne pas m’épanouir dans un cadre aussi fermé qu’un collège avec des élèves pas motivés. La question de l’argent s’est aussi posée.
Le salaire de lecteur de FLE en Hongrie est de 300 euros mensuels pour 17 heures de cours hebdomadaires, sachant qu’une heure en Hongrie représente 45 minutes. Je pensais que ça irait. Mais non. Il est impossible d’évaluer le coût de la vie dans un pays avant d’y avoir mis les pieds. Le logement ainsi que les charges et la carte de transport sont payés par diverses institutions. Il reste donc 300 euros pour manger, téléphoner, sortir, se cultiver, se vêtir, s’amuser, et éventuellement voyager. Tout dépend du niveau de vie et de la qualité que l’on souhaite mais 300 euros, ce n’est pas assez. Certes, c’est le seuil de pauvreté hongrois pour des gens qui ont bien moins que nous. C’est trois fois moins que le salaire moyen en Hongrie qui est d’environ neuf cents euros.
300 euros, pour des diplômés d’un master de FLE, c’est trop peu. D’ailleurs, tous les enseignants touchent le même salaire, peu importe le nombre d’heures de cours qu’ils donnent. C’est complètement injuste quand vos 17 heures vous rapportent la même somme que quelqu’un qui n’en fait que 4 (car tous les enseignants ne donnent pas le même nombre d’heures de cours).
Cette année en Hongrie a été une année de précarité, un achat un peu important à 50 euros devient tout de suite un-sixième de salaire, c’est énorme. Il est possible de compléter un peu mais les gens sont pauvres, ils n’ont pas les moyens de se payer des cours particuliers et les écoles de langue demandent un statut de freelance complètement inintéressant. Mes voyages ont été réalisés avec mes économies, puisqu’il faut plus de 300 forints pour faire un euro, la monnaie hongroise ne permet pas vraiment de sortir de Hongrie. Vivre en Hongrie avec un salaire hongrois est très difficile.
Professeur de FLE en Hongrie
Sans écouter les mises en garde, j’ai dit oui et je suis allée m’installer à Budapest. Je n’aurais pas dû accepter ce poste de professeur de FLE en Hongrie.
J’ai été en fait assistante de langue pendant environ la moitié de mes heures de cours, c’est-à-dire que le prof titulaire me disait quoi faire, restait dans les parages, me demandait de traiter telle double page, tel point de grammaire, tel exercice de traduction (sans parler hongrois, c’est facile). J’écrivais la date au tableau et appuyais sur le bouton play du magnétophone. Certains élèves n’ont presque jamais entendu le son de ma voix, l’enseignant hongrois faisant tout. Je ne m’étais plus autant ennuyée depuis des années, alors que c’était ma sixième année d’enseignement.
L’autre moitié du temps, j’étais la prof, je faisais ce que je voulais, de préférence dans le but de leur faire travailler l’oral, l’écoute et la production. Je me suis heurtée à d’autres difficultés : le manque total d’équipement – quota de photocopies, imprimantes souvent en panne, salles parfois sans tableaux, deux heures sur dix-sept avec accès à des ordinateurs – et des inadéquations pédagogiques. Le français était leur deuxième langue, le niveau était très faible. J’aime beaucoup les débutants, c’est mon public préféré, mais ça empêchait toute interaction avec les élèves. Pour avoir un rapport plus amical avec eux, il fallait parler anglais… ou hongrois.
Et de toutes façons, en ne voyant les élèves qu’une fois par semaine, il est presque impossible de tisser des liens avec eux. Pareil au quotidien : la barrière de la langue et de la culture est insurmontable. Je suis allée suivre des cours pour apprendre le hongrois pendant un semestre. Malgré des interactions de base en hongrois, les gens sont froids, presque impolis. On m’a ignoré de nombreuses fois quand je posais une question, servie n’importe comment, crié ou râlé dessus ouvertement. Quand je décrochais mon téléphone au milieu du supermarché, tout le monde autour se retournait d’un bloc pour vérifier qui était l’étrangère. Ils ont plusieurs fois refusé de me vendre des trucs pour cette même raison, notamment une carte sim mon tout premier jour. Le vendeur dans le magasin m’a dit qu’il avait vendu toutes les cartes. Je n’avais jamais été victime de racisme ordinaire avant de vivre en Hongrie.
Pour comprendre un peu mieux la mentalité hongroise, je vous invite à lire cet article du Monde, datant d’octobre 2018, sur les cent ans du Traité de Trianon, le sentiment de perte du peuple hongrois et de leurs politiciens et leur méfiance envers la France et les Européens.
Au sein de mes trois écoles, je n’ai pas du tout été intégrée. Les professeurs de français me parlaient, mais même pas tous, et les autres ne m’adressaient pas la parole. Chaque enseignant est censé avoir un niveau B2 en langue, et entre le hongrois, l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien, je suis capable de discuter assez pour tenir une conversation polie basique. Pas eux. Je n’ai été que dédaignée toute l’année, quand je ne me suis pas pris des portes à la figure (authentique).
Donc, après une demi-journée à l’école sans réelle interaction, à monologuer avec moi-même et ruminer dans la salle des profs, je rentrais chez moi. Sans n’avoir rien à faire. Je n’ai pas réussi à trouver de cours de sport à la fois abordables et à des horaires qui me convenaient. Car je commençais l’école entre 7h15 et 8h tous les jours. L’après-midi, je n’avais pas cours, mais j’étais épuisée par ce rythme qui ne me convenait pas du tout. Ça, c’est personnel, certains plus matinaux n’en souffriront pas.
Il y a assez peu de films en version originale à Budapest, et pour plusieurs raisons je n’ai pas réussi à avoir une vie sociale digne de ce nom – l’argent a été une de ces causes. Il y a un peu de culture, mais assez onéreuse, et bien que les profs aient la gratuité de la culture en Hongrie, notre statut n’est pas reconnu et nous devons payer. J’ai préféré utiliser mes maigres salaires pour payer des voyages plutôt que des bières.
Seule, dépitée, désoeuvrée. J’ai mangé pour compenser et ai pris une dizaine de kilos. J’ai regardé des dizaines de séries télé et j’ai lu aussi, enfermée chez moi la plupart du temps, coincée dans une routine malsaine maison – école – maison.
Les points positifs de cette année à Budapest
J’ai beaucoup voyagé, premier point positif de cette année. Je voulais utiliser Budapest comme base pour bouger dans tous ces pays où je n’étais jamais allée. Mission accomplie : je suis allée à Cracovie, Vienne, Bratislava, Athènes, Berlin, Prague, Belgrade, Florence, Bologne, Milan et je suis rentrée à Paris lors des vacances de Noël. J’ai aussi pris le temps de voir la Hongrie, sortir de la capitale. J’ai parcouru Budapest dans tous les sens, Szentendre, Visegrad, Miskolc et ses thermes dans des grottes, Lillafured, Debrecen, le petit village d’origine de mon amie hongroise, et Eger. Je ne suis pas allée ni à l’est ni au sud.
En Hongrie, il y a les thermes, autre aspect positif de la vie dans ce pays. J’ai pu y passer des heures, dans chaque ville, et refaire le monde en bonne compagnie. J’ai aimé les viennoiseries aussi, j’ai rencontré des personnes vraiment attachantes que je reverrai ici ou là car le FLE est un petit monde et surtout j’ai pu passer du temps avec ma famille et mes amies. Vous, les copines avec qui on ne fait que se croiser, on a enfin pu découvrir un autre quotidien, voir ma ville et ma vie après avoir habité si loin, manger des gâteaux et des trucs hongrois alors que vous preniez l’air poli pour écouter mes leçons d’histoire/civi/linguistique hongroise parce que je ne sais pas ne pas être prof dans la vie quotidienne aussi. Merci ♥︎
Laisser tomber ou rester à Budapest ?
J’ai envisagé de démissionner fin janvier. L’hiver ne finissait pas, je ne voyais aucune évolution de la situation, personnelle comme professionnelle. Je m’ennuyais dans mon travail, ne rencontrais pas de nouvelles personnes, m’enfonçais dans les affres de la routine et de la solitude. J’avais compris que vivre en Hongrie ne me convenait pas du tout.
Pourtant, je ne l’ai pas fait. Je n’aime pas abandonner tout d’abord, j’aime mener les choses à leur terme afin de corriger et améliorer ce qui est possible avant de renoncer. Ensuite, je ne voulais pas laisser tomber les élèves, qui presque tous ne m’ont rien fait et ont été adorables toute l’année. Enfin, je ne voulais pas annoncer à chacune de ces amies ravies de venir hé désolée je pars tu perds l’argent de ton billet d’avion. Moi aussi je me réfugiais dans l’achat compulsifs de billets, je partais une fois par mois au minimum, et je ne voulais pas perdre tout ça. C’est trivial mais cela a compté. À tort ou à raison, je ne sais pas.
Les derniers jours avant mon départ, la situation a explosé et chaque collègue un par un est venu m’expliquer ce que j’avais échoué cette année et quelles erreurs j’avais commises – on est d’accord que c’est moyennement poli ? Pour certains, c’était de ne pas parler hongrois – alors que si, je me débrouille, mais je me voyais mal faire irruption au milieu des conversations de salle des profs pour me vanter de mes compétences linguistiques – pour d’autres, c’était mon côté solitaire, mon manque total de communication et mon renfermement (sic.) mais ma raison préférée est digne du XIXe siècle : si j’ai passé une mauvaise année, c’est parce que je n’ai pas de petit ami. Tout s’explique.
En conclusion
Cette année comme professeur de FLE en Hongrie a été vraiment difficile. J’en sors meurtrie, j’ai perdu confiance en moi sur plusieurs plans, j’ai frôlé la dépression plusieurs fois. Ça ne m’a pas plu. Et même si certaines raisons sont purement personnelles et que c’était une histoire de personnalité, d’autres sont pourtant objectives. C’est un abus du FLE que de payer des diplômés – encore plus s’ils sont expérimentés – 300 euros en les plaçant sur des postes inintéressants sans veiller à leur intégration linguistique et culturelle dans un pays pas si loin mais pourtant très différent.
Si vous lisez ceci parce que vous allez vivre en Hongrie ou comptez postuler comme professeur de FLE, vous pouvez me contacter mais sachez que je vous le déconseille fortement. Mais si au contraire vous n’êtes pas d’accord avec ce que je raconte et avez aussi d’autres excellentes raisons pour expliquer cet échec, vous pouvez vous en priver, j’ai bien assez de regrets sans qu’on vienne me refaire la morale.
J’ai retenu la leçon, je sais ce qui me convient et ne me convient pas. Si vous avez vécu un dilemme un peu semblable, racontez-moi ! Vous avez tenu jusqu’au bout ou êtes parti avant ? Il n’y a pas une solution miracle et je suppose que seuls les bons souvenirs resteront mais… je veux mettre tout cela derrière moi.
À lire aussi :
– vivre en Hongrie, c’est comment ?
– le guide des choses à faire à Budapest
– mes premières impressions de Budapest
67 comments
Au vu et au su de tout ce que je viens d’entendre, je me demande comment seront mes premiers pas dans la sphère de l’enseignement du FLE à l’étranger surtout dans cette nouvelle dimension que je désire donner à ma carrière d’instituteur. J’espère que la donne ne sera pas pareille, sinon enseigner sa propre langue aux étrangers c’est vraiment passionnant et magnifique. Merci pour ton histoire émouvant
Bonjour,
C’est possible d’échanger avec la personne qui tient l’article ?
Je fais également un Master 2 et la fondation franco-hongroise ma proposée un poste !
Cordialement.
Bonjour, oui tu peux m’envoyer un message via le formulaire de contact si tu le souhaites.
Bonjour,
j’ai lu vos témoignages et vos commentaires qui ne m’ont pourtant pas découragée avant mon départ en Hongrie.. malheureusement, j’ai subi le même sort me croyant souvent en plein roman d’Orwell face au système éducatif universitaire tellement archaique et abracadabrantesque…Car pour la Chine, on en parle, on s’y attend mais la Hongrie, je me disais c’est UE et croyez-moi au sens administratif même cela n’est pas vrai.. Toutefois, j’ai visité un pays très beau de “pusta”, de plaines, j’ai rencontré de gens courageux, ouverts d’esprit et intéressants qui ne peuvent malheureusement rien contre cette “ambiance du pays d’ancien bloc”, bien générale.. Sans vouloir entrer dans les détails, je dirai juste: “Ames fragiles, sensibles, les passionnées s’abstenir”!
Merci pour ton message! Ca reste en effet une expérience forte et fortifiante dont on ne sort pas indemne 🙂 4 ans après je n’ai pas de regrets de l’avoir vécu, ça m’a quand même permis de belles choses. Tu restes ou tu pars du coup ?
Je pars évidemment, de toute façon l’Université ne me laisse pas le choix ayant complètement saboté mon travail..j’ai trouvé un poste beaucoup plus opportun et après avoir élargi mon réseau; et vous ? Que devenez -vous à présent ? Si cela n’est pas indiscret ?
Article éminemment utile ; exactement le genre de témoignage que je recherchais.
Je suis en train de loucher sur l’offre d’emploi, qui est, je pense, celle-là même qui t’a conduite à vivre ce que tu racontes. J’avoue que je ne m’attendais pas du tout à lire un tel récit !
J’étais presque uniquement préoccupée de savoir quel type de logement (réellement tranquille ou pas, en gros) était échu à l’esclave recruté — car, oui, enseigner le FLE est si souvent mal payé que j’en ai un peu pris mon parti. N’ayant jamais vécu ce genre d’atmosphère quasi-hostile entre collègues et au sein d’une société, je ne suis plus sûre du tout d’envoyer ma candidature…
Mais alors — juste par curiosité — tu étais tranquille dans ton logement ou pas ? 🙂 Pour lire, réfléchir, travailler j’ai besoin d’un silence quasi-religieux, et ça on ne peut pas le vérifier à distance ! Ça ne fera sûrement pas re-pencher la balance de l’autre côté mais vu que c’était L’info que je recherchais, j’en profite pour te poser la question !
Merci pour cet indispensable billet.
Je suis heureuse que cet article serve 🙂
Aaaah quel point je te comprends et merci de ton témoignage lequel est très juste car c est exactement ce que je ressens et ce que je vis depuis 3 ans! Je pensais être inadaptée je vois par ton témoignage que non en effet moi je n avais jamais subi le racisme ici j ai appris quelque chose à ce sujet.
J ai essayé de parler hongrois mais je me suis tellement faite remballer à la poste ou dans les magasins où on me disait parlez hongrois en hongrois !! Sinon dégage.. ça m a dégoûté et je trouve que le respect de la femme est inexistant.. je suis sur le point de partir j en peux plus de ces gens et de cette mentalité!
J ai quand même rencontré quelques rares très belles personnes.. 2 pour être exacte en 3 ans.
La langue est un obstacle réel et je faisais 6h de route par jour pour emmener ma fille à l école française.. donc comme toi école maison école maison. Ma fille ado et moi partions à 5h 30 le matin pour éviter les embouteillages et être à l heure à l école. Ça a laissé peu de temps pour l apprentissage du hongrois de plus ils ne m ont pas donné envie d apprendre leur langue parce que pas nem sympathiques!
Je t’en prie Céline, pas besoin de me remercier ! C’est énorme 6h de route par jour, c’est difficile de maintenir un bon équilibre de vie avec de tels trajets. Je ne suis pas mécontente d’être partie et avec le recul (5 ans plus tard) certaines expériences me font sourire mais toute l’expérience m’a vraiment marqué. Bon courage pour vos derniers moments là-bas !
Salut! Je viens de découvrir ton site avec bonheur! Ton expérience en Hongrie me fait beaucoup penser à ce que je suis en train de vivre en ce moment au fin fond de la campagne thaïlandaise! La différence c’est qu’il n’y a pas le problème du salaire car je gagne 800-900€, j’en dépense peu pour vivre dans mon trou, ce qui me permet de me payer des week-ends à Bangkok. J’ai vraiment envisagé de démissionner au bout d’un semestre mais j’ai vraiment besoin de cette expérience en université sur mon CV donc je sers les dents et je compte les jours jusqu’à la fin de ce 2eme semestre…
Bonne continuation pour la suite et bonne année!
Courage ! J’espère que tu trouveras de quoi aller un peu mieux et que le temps passera vite.
Salut !
Je comprends tellement ce que tu as vécu… Je l’ai vécu au début de mon expérience au Vietnam.
Les collègues vietnamiennes du département de français froides et critiques :
– l’une d’elle,à sauter sur l’occasion dès qu’elle avait l’impression qu’elle pensait que je faisais une faute en français “euh non j’ai juste écrit très mal donc le X ressemble à un SE mais c’est bien un X”.
– “ah tu as fait un piercing ? C’est pas très bien vu au Vietnam tu sais…”
– “les élèves de ta classe ont un niveau très bas” me dit elle lors des sessions orales (où elle a clairement posé des questions de niveau B1) après 1mois 1/2 de cours seulement.
Côté salaire par contre avec 1000 balles (pour 16h de cours) j’étais royale… j’ai pu me faire plaisir.
Le fait d’être loin de l’homme que j’aimais a été un gros facteur aussi. Quand il a donc décidé de me rejoindre au 2e semestre, toutes les barrières ont explosé. J’ai enfin pu vivre mon expérience à fond. Et prendre totalement de la distance quant à mon expérience pro médiocre.
Une autre expérience horrible a été rentrer en France… finir le mémoire en bossant pour 400 balles/mois dans une ville chère comme Aix en Provence. Puis être dégoutée du FLE et faire serveuse en hôtel 4* et être traitée comme une merde.
Puis me lancer dans le monde précaire du FLE à Marseille. Trouver un contrat dans une grosse asso Qui bosse avec les migrants (actions OFII, pole emploi …) et travailler dans une organisation de m**** avec si peu de considération de l’humain, avoir toutes ces responsabilités pour un SMIC et l’impression d’être contrôlée et considérée comme une salariée qui ne veut rien foutr- faire (pardon).
Je ne sais pas si j’ai vécu une dépression,un burn out ou autre. Mais c’était pas joli joli (perte de cheveux, crises de nerfs et pleurs chaque soir…).
Mon homme m’a soutenue heureusement qu’il était là.
Ce que j’ai vécu avec les stagiaires et les collègues a été magnifique par contre.
En tout cas la France et les asso : plus jamais.
Une règle : m’écouter. Quand je ne le sens pas, ne pas y aller.
3 ans en France c’était de trop après l’Espagne et le Vietnam.
Maintenant repartir !!! Découvrir !!! VIVRE !!!
On n’a qu’une vie. Profitez !
Merci pour ton témoignage ! Je me suis reconnue pas mal. C’est affreux tout ce qu’on doit durer, sans aucune considération, sans respect, sans rien. J’espère que tu vas mieux maintenant et que tu as des projets !
Évidemment les deux raisons pour lesquelles tu n’as pas réussi en Hongrie, c’était parce que tu n’avait pas de petit ami, et que tu ne maîtrisais pas la langue. Malheureusement, ils pensent vraiment comme ça. Mes parents on presque flippé la première fois que j’allais dans le pays natale de mon père, maintenant je comprends beaucoup mieux. J’ai appris l’hongrois assez vite, parce que je l’ai entendu pendant mon enfance quand mon père parlait avec ses amis. Alors on m’a pris pour une d’entre eux, et je te rassure, le racisme est vraiment alive and well, mais ils sont aussi comme ça vers les autres hongrois. Pour la plus part il existe un très grand manque d’empathie, si tu es dans une situation de faiblesse, n’importe que ce soi, on va te mettre dessus. Tu n’as aucune valeurs comme femme, si tu n’est pas avec un mec. Et si tu n’as pas des enfants. Moi aussi, j’étais prof de langue, mais du allemand et anglais (je n’ose pas avec le français, colle j’ai pas fait ma scolarité en France). Le niveau est lamentable. Ils étudient juste pour l’examen, pas plus, même s’ils veulent aller à l’étranger. Je te pourrais faire tout un discours sur le pays (je te laisse le liens de mon autre blog où j’en parle, ai eu envie de changer et me concentrer sur deux blogs un peu plus positives), et je t’assure que tu n’as aucune raison à te sentir coupable de vouloir attiré l’attention sur les choses qui ne font pas. Je serais resté pour les mêmes raisons d’ailleurs. Profiter des voyages c’est absolument valable comme raison.
En plus, les hongrois sont hyper fier de leurs payer. On ne le critique pas comme étranger. Bien que les hongrois même peuvent critiquer le pays. Pour la plus part des gens, c’est la partie qui compte (j’étais hospitalisé pendant les élections, le EMT me cessait pas de parler comment la Hongrie est tellement spéciale, pourquoi y’a que le partie qui puisse sauver le pays, et tous ça en ambulance. Une étudiante de 18 ans m’a dit que ses parents lui disait pour qui voté. Des autres étudiants le confirmait. Le niveau d’enseignants était tellement mauvais, que j’ai finalement arrêter de complexé sur mon français (genre, If they can do it, so can I), le head of depart’ent faisait des fautes dans chaque phrases. Et il enseignait à la fac, et était persuadé que son allemand était “assez fort.”
Je trouve que ça vaut le coup de faire circuler des articles paraît. Par contre, si tu tombe sur la vrai hospitalité hongroise, c’est absolument chaleureux, accueilant, et t’as vraiment le sens d’être la bienvenue. Dommage que ça soit aussi rare.
Merci pour ton message et ta compréhension surtout 🙂
Il faut savoir que beaucoup de profs sont recrutés pour leurs compétences linguistiques par des multinationales où ils sont formés sur le tas à des métiers qui n’ont rien avoir avec leur formation. La cause: des conditions de travail meilleures et surtout un meilleur salaire. Ceux qui restent dans le système scolaires sont souvent les plus aigris:) Personnellement, je préfère le sud de la Hongrie (Pecs, Szeged) j’ai l’impression que les gens y sont plus accueillants.
Je suis en train de parcourir ce blog et j’ai trouve pleins d’articles vraiment très intéressants. Merci de nous faire partager tes expériences!
Je trouve ce témoignage vraiment très intéressant. J’ai vécu 7 ans en Hongrie. Je trouve ce témoignage très juste et très instructif pour les personnes qui seraient candidates au voyage. Les reproches des collègues la dernières semaines, c’est typique:) Les gens ne se font pas de cadeaux entre eux et sont éduqués dés le plus jeune âge à ne relever que les défauts des autres et à avoir peur de mal faire. Moi j’ai mis 7 ans à me sentir à l’aise en langue hongroise, et je pense que c’est la condition essentielle pour pouvoir s’intégrer. Mes enfants sont trilingues. Mon ainé a été scolarisé jusqu’à 4 ans en Hongrie et la première année de maternelle s’est mal passée. Les enfants doivent rentrer dans le moule, réciter comme des perroquets, dormir l’après- midi jusqu’à l’âge de 7 ans, l’entrée à l’école primaire se fait tard (souvent à 7 ans) , les enfants ne peuvent pas jouer dehors s’il a pleut 24 h plus tôt…, les gens sont très stressés avec la propreté, les maladies, la nourriture… et l’enseignement est très nationaliste/conservateur. Sans parlé du manque de moyens… Il faut ramener jusqu’au papier toilette… Il n’y a pas d’argent mis dans l’éducation. Désormais, nous habitons en Allemagne (j’y suis prof de FLE aussi) et je trouve les conditions éducatives ô combien 10 fois plus épanouissantes pour les enfants comme pour les profs. C’est dommage, ce pays a énormément de ressources. Je pense qu’on peut s’y sentir à l’aise mais il faut un temps d’adaptation pour comprendre les codes et apprendre la langue. Mais même avec ça, il y a aussi beaucoup de hongrois qui partent vivre à l’étranger parce qu’ils ne supportent plus le système…
Bonjour Claire et bienvenue ! Je suis contente que cet article ait résonné en toi. Devoir ramener ses feutres et les élèves qui offrent une ramette de papier à leur prof préféré le jour de la rentrée m’a un peu traumatisée, oui. Les Hongrois qui partent à l’étranger j’en ai croisé beaucoup, mais je pensais à tort que les profs de langues auraient une certaine ouverture d’esprit. Mais pas tous malheureusement… et cet expérience désastreuse est finie pour moi, soulagement !
Bonjour plus tard je voudrais êtres professeur de FLE comme toi car j aime les langues et voyager . Je suis actuellement en troisième qu’elle étude a tu fait après jusqu’à enseigner à l étranger .J’ ais une question si on aime le pays et qu’on aime aussi enseigner est-ce-que c’est possible de rester définitivement ?
Salut Elise !
J’ai fait un bac L, une licence de lettres modernes, une licence LLCE anglais et un master de FLE. Oui, si tu choisis un pays, en fonction des conditions (visas…) tu pourras y rester, soit en entrant dans l’éducation nationale locale, soit en trouvant un poste auprès d’adultes ou à l’université.
J’ai failli partir en Hongrie, j’avais été accepté pour un stage et puis en regardant Budapest, la ville, les appartements, je me sentais pas du tout. J’avais un mauvais pressentiment. Je n’ai jamais été très pays de l’est en plus, je suis une des rares personnes à ne pas avoir aimé Prague par exemple… Enfin maintenant tout ça est loin derrière toi !
Je te comprends, j’ai fait mon stage de FLE à Budapest mais dans une section bilingue. L’atmosphère était un peu mieux que ce que tu as vécu mais moi ça a été beaucoup plus court. Ils m’ont quand même payé un peu mais juste de quoi rembourser ma carte mensuelle de transport. Ils m’ont ensuite proposé un pose qui n’était pas à Budapest et pareil, avec ce salaire je savais que ça allait me bloquer dans le pays et j’ai refusé.
Tu as bien fait de refuser ! je suis contente de voir que nous sommes beaucoup de “survivants” de la Hongrie !
Salut Kenza 🙂
J’ai lu ton article et je suis désolée que ça se soit si mal passé :/ Je te confirme que tes collègues n’ont vraiment pas été sympas ! Mais c’est super que tu aies pu rebondir grâce au PVT et que tu puisses retourner au Manitoba 🙂 Et c’est tout à ton honneur d’être allée jusqu’au bout ! Pour ma part j’ai eu une très mauvaise expérience en tant que fille au pair en Italie il y a un peu plus de 5 ans, et j’ai décidé de partir au bout de deux mois alors que je devais rester 10 mois, parce que je sentais que ça n’était plus tenable, tant pour moi que pour la famille. Comme tes collègues, la mère de la famille m’a dit que c’était ma faute si ça n’avait pas fonctionné, et en plus elle a ajouté que je ne serais jamais capable de garder un travail… Enfin l’essentiel c’est que tout ça soit terminé maintenant 🙂
Salut Kenza! Cela fait un moment que je n’étais pas passée par ton blog!
Il arrive parfois d’avoir des expériences moins bonnes que d’autres, surtout quand on a déjà eu de bonnes expériences et qu’on sait que c’est possible 🙂
Tu as fait ce que tu devais faire de ton côté, le reste ne dépend pas de toi. Tu as fait ton année, tu as enseigné et c’était ça le but pour les enfants. Dans ce genre de situation il faut laisser faire le temps pour ne penser qu’au positif mais immédiatement mettre en avant ce que t’a permis cette année, et tu l’as très bien fait dans ton article. Chacun a ses raisons et toute expérience est constructrice, la preuve, j’ai cru voir que tu repars au Canada 🙂
Bon courage!
Révoltant, injuste et j’imagine, décourageant. Je t’envoie plein de courage et d’énergie pour te remettre de tout ça. Garde confiance en toi, tu as l’air d’être une personne forte et brillante. Je te souhaite plein de réussite pour l’année qui arrive 🙂
Et beh. Tu as eu beaucoup de courage (et un gros mental) pour tenir autant de temps dans cette situation.
Être dans un pays ou on ne parle pas la langue c’est déjà vraiment difficile, mais avec tout le reste en plus quelle galère. Tu as envoyé chier tes collègues avec leurs remarques à la con ?
Profites de ton passage dans notre douce France pour te remettre de tes péripéties avec de bons petits plats et une bonne bouteille de vin… et surtout de tes amis/ta famille !
Hâte de voir ton expérience future au Canada… 🙂
Desole que tu es passee une annee si catastrophique. Je n’imagine pas comment tu as resiste a tout ca.j’espere que les nouveaux plans se passeront mieux.
Sacré année! Ça me rappelle mon année d’assistante de français, pareil, le fait d’être célibataire avait soi-disant était un point négatif … Courage, tu en ressortiras plus forte de cette expérience 🙂
Idem, scotchée par tes collègues, j’espère que tu les as envoyé bouler… C’est dingue ça. Je suis sûre qu’avec le temps tu ne garderas que le meilleur de cette expérience, en attendant profite bien de la perspective du Canada ! 🙂
De mon côté j’avoue que tes articles sur la Hongrie ont augmenté mon envie d’aller découvrir ce pays, vraiment pas pour y bosser mais en tant que touriste… En 2017 peut-être ?
J’ai lu avec beaucoup de tristesse ce bilan à Budapest et je ne peux que te féliciter moi aussi pour ton courage et ta persévérance. Je reste sans voix face à la réaction de tes “collègues”…
Je te souhaite que le meilleur pour ton retour au Canada !
J’ai super mal au cœur pour toi, ça a dû être une année horrible et c’est un miracle que tu n’aies pas sombré dans la dépression. Je comprends ce que tu as pu ressentir dans certaines situations, je reconnais un peu Prague à certains niveaux (les gens exécrables ou qui te traitent comme un phénomène de foire). Ta joie de quitter Budapest est tout à fait compréhensible. Au moins la prochaine étape ne peut que mieux se passer, tu vas savourer le Canada d’autant plus! Le cauchemar est derrière toi!
Les profs ont attendu la fin de l’année pour te faire des reproches ? Pas très pédagogique.
Ça a été une année rude mais il y a quelques trucs positifs, alors ne garde que ça en tête !
J’espère que tes deux années au Canada seront plus sereines et intéressantes professionnellement !
Le salaire est une honte je suis choquée !! Et je suis heureuse que tu sois rentrée en France tu vas pouvoir tourner la page et passer à autre chose qui sera forcément mieux. Bises
Je suis tellement contente que tu puisses passer a autre chose maintenant. Tout ne peut qu aller bien apres cette experience horrible. Tes ex collegues sont horribles, j en reviens pas de lire ca.
Je te souhaite plein de jolies choses pour cet ete et pour la suite. Tu es vachement courageuse Kenza <3
Quel courage tu as eu de ne pas abandonner au milieu de l’année, vraiment ! Tu peux en être fière, oui, parce que je pense que ça montre que tu es une fille bien, sérieuse, et sacrément déterminée et courageuse. Je suis très choquée par ce que tu racontes sur tes collègues et leur attitude à la fin de l’année notamment. Surtout, de quel droit se permettent-ils de formuler des jugements sur ton travail, ou pire, de parler de ta vie privée ? C’est lamentable…
TU sais, ce que tu racontes sur l’isolement quand on ne parle pas la langue du pays, ça me parle tellement ! Ce n’est pas facile de se retrouver dans un environnement dont on ne parle pas la langue, surtout quand tu sens que les personnes autour de toi ne font pas d’efforts pour essayer de te comprendre quand tu arrives à sortir quelques mots / phrases…
Profite de cet été en France et des prochains mois pour te remettre de cette expérience, et le meilleur reste à venir 😉
Bises <3
Merci beaucoup ! Je ne sais pas si c’est du courage, ça peut aussi être vu comme une forme de lâcheté finalement, mais j’estimais que les élèves qui eux ne m’avaient rien fait et avaient un comportement acceptable (d’ados !) ne méritaient pas une désertion. Courage pour la langue, j’espère que ça va s’améliorer cette année pour toi ! bisous
Je suis désolée que ça se soit aussi mal passé. J’ai vécu une expérience similaire à une époque mais finalement les choses se sont arrangées. En tout cas tu as plein de supporter avec tes lecteurs 😉
Profite de tes vacances pour prendre soin de toi, et vivement le Canada alors 😉
Et beh dis donc… j’avais hate de lire ton bilan, et je dois dire que je suis vraiment scotchée… que ce soit concernant ton poste mais aussi les remarques qu’on a pu te faire, et j’en passe… comme tu dis dans ta conclusion: mets tout ça derrière toi 😉 et puis le Canada arrive bientôt!!!
Je commence déjà à oublier un peu, “reconstruire” même si le mot paraît un peu exagéré l’idée est bien là. Du coup si tu as des camarades fleutistes qui veulent aller en Hongrie, je compte sur toi pour leur faire lire ça !
Je suis sidérée du peu de consideration.
Et je reste tres étonnée, vu que me semis hongrois, vivant en GB, sont hyper ouverts, sympas etc.
Mais c’est le passe! Look for a brighter future 🙂
Sacrée aventure que tu as vécu cette année. Tes collègues ont été d’une impolitesse incroyable en venant te parler de ce que tu avais mal fait, surtout en fin d’année, quand tu ne peux plus rien faire. Mais tu ne leur dois rien. C’est fini maintenant, et tu vas vite tourner la page sur quelque chose de bien plus positif. Je pense que ce que tu dois retenir de tout ça, c’est que maintenant que tu as vécu le pire, tout ne peut qu’être mieux, non ? xx
Le coup des collègues qui viennent t’expliquer un par un pourquoi ça n’a pas marché, c’est quand même fort. J’ai jamais vu ça. En même temps, on ne peut pas s’attendre à ce qu’un étranger parle couramment hongrois – anglais oui mais pas hongrois. Et puis tu as quand même fait l’effort de l’apprendre cette langue difficile.
A l’époque où j’étais en Roumanie, j’avais eu cette impression que certains hongrois se croyaient supérieurs (il y a une grande communauté hongroise en Roumanie), un peu en mode “nan mais l’Empire Austro-Hongrois c’était quand même cool et on est mieux que les roumains et mieux que tout le monde en fait”. Je bossais avec une roumaine “de nationalité” mais d’origine hongroise qui ne voulait que parler hongrois et se croyait en Hongrie en Transylvanie. Elle me parlait quand même, j’imagine parce que j’étais française. La plupart (pas tous non plus) des hongrois rencontrés en Roumanie étaient comme elle mais j’ai mis ça sur le compte du “pas de bol, je tombe sur les mauvais” plutôt que sur le manque d’ouverture d’esprit. Du coup ton retour d’expérience me laisse penser que j’ai été un peu naïve à l’époque. Désolée de voir que ça a été une mauvaise expérience à ce point…
Tu as eu une année difficile effectivement ! Ton bilan me laisse bouche bée ! Je comprends ton envie d’aller jusqu’au bout et de ne pas mettre en difficulté financière tes amis qui avaient planifier leur venue, mais tu as eu du courage de rester… Comme tu le dis, c’est derrière toi. Prends le temps de reconstruire ta confiance en toi avec des expériences plus positives.
J’ai envie d’applaudir car j’ai l’impression que tu viens de faire et gagner ta propre version de Koh Lanta, vu les obstacles que tu as du franchir au quotidien. Bravo, je suis ravie de savoir que cette expérience t’aura permis de comprendre encore mieux ce qui te convient… et de te battre pour l’obtenir.
On rigolait souvent avec mes copains en disant qu’on vivait Koh Lanta justement 😀 ponctué de Pékin Express quand on finissait le mois avec quelques centimes… !
Wow! Quel article!
Je me doutais que ça n’allait pas tip top en Hongrie mais n’avait pas idée de tout ce que cela impliqué.
Je suis sincèrement désolée que ton année ne se soit pas passée comme prévue. Tu as eu beaucoup de courage de continuer malgré tout, pas mal de gens auraient jeté l’éponge, moi la première (j’ai d’ailleurs quitté mon poste en janvier quand toi aussi tu avais des doutes). 300€ pour un prof diplômée, c’est honteux… et venir te faire des réflexions sur ta vie perso l’est tout autant!
ça peut paraître bête, mais je pense que du négatif sort toujours du positif. Peut-être pas dans l’immédiat, mais cette expérience te servira plus tard, j’en suis sûre.
Je te souhaite de bien profiter des vacances d’été en France et félicitations encore pour ton PVT au Canada 🙂
Merci d’avoir partagé ton ressenti aussi… c’est vraiment la grosse question, aurait-il fallu partir ou rester. Mais il n’est plus temps de se la poser 🙂
Tu peux aussi être fière de toi parce que tu as tenu, tu n’as pas abandonnée, et tu en as appris sur toi, comme tu dis, tu sais ce qui te convient ou pas maintenant. Et puis c’est fini!!!
Xxx
C’est un soulagement. Il y a encore des petites “séquelles” mais qui commencent à passer. J’espère seulement que les futurs postulants tomberont ici et réfléchiront à deux fois…
La vache! sacrée année! Tu mérites mieux que ca!
tu es une survivor, le meilleur est pour demain 🙂
Ouiiii !
Aie aie, pas facile cette année effectivement. En plus, avec ce que tu nous dis, les reproches sont quand même à faire de leur côté, pas tellement du tien. Forcément qu’en un an, tu as appris le Hongrois. Et puis, comment veulent-ils que tu nous des liens si eux-même ne t’ont jamais vraiment laisser la chance de le faire?
En tout cas, c’est certes une mauvaise expérience, mais il faut voir le bon côté des choses : Ça t’a permis d’en apprendre un peu plus sur toi. Tu sais mieux ce qui te convient et ce qui ne te convient pas. Si mes souvenirs sont bons, ton bilan en Australie était assez mitigé déjà, bien que largement mieux que Budapest du coup. En tout cas, le Canada revient à très très grand pas, tu vas pouvoir te poser, te retrouver !
Et tu as des potes exceptionnel. Je suis en Irlande depuis 2 ans, donc finalement, encore plus près de la France que toi quand tu était à Budapest, et avant j’étais même à Londres….et il n’y a que mes parents qui sont venus me voir. C’est sans doute pour ça que je commence à être attirée par le Canada aussi, les seules vrais attachent que j’ai en France sont mes parents, et je les sais tout à fait capable de venir me voir si je devais aller au Canada (enfin, si je devais y aller, ça ne serait pas tout de suite. Le chéri est un Portugais de 33 ans, il ne peut pas prétendre au PVT ¯\_(ツ)_/¯)
@LadySo, je me permets de te repondre. Pour le Canada il y a moyen d’avoir un visa travail pour l’epoux ou le conjoint de fait d’une personne qui fait un PVT. C’est peut-etre une piste pour vous deux 🙂
Ouh, je prend note !! Il faut que je regarde ça de plus près. Merci 🙂
et puis il me semble que les PVT canada sont jusqu’à 35 ans non ?
Ça dépend des pays en fait. J’ai vu que pour certains pays, c’était 30 ans la limite. Pour le Canada, c’est bien 35 pour les Français.
Hello !
Plus d’infos ici (ce n’est pas simple à obtenir 🙁 ) : https://pvtistes.net/permis-de-travail-ouvert-conjoint-de-fait-canada/
Oh merci :3. C’est trop gentil. Je vais garder ce lien précieusement :). Merci merci !!
C’est triste, l’Irlande c’est pas loin, il y a plein de vols pas chers… ça permet de se rapprocher de voir ses amis sous un autre jour, dans leur quotidien, en plus de l’aspect pratique “vacances pas chères logement fourni”. C’est dommage 🙁
Mais je me suis fait la même remarque, en fait l’Australie était super cool à côté de la Hongrie ! il est temps de prendre une pause.
Donc pour eux, qui savaient que tu ne parlais pas hongrois à ton arrivée, c’est toi qui aurais dû faire davantage d’efforts pour sociabiliser avec des gens suffisamment peu curieux pour ne même pas t’adresser la parole ? C’est grotesque !
S’ils étaient tant attachés à la communication, ils auraient tenté de discuter avec toi en mélangeant vos aptitudes respectives en langue étrangère >___> Ah que c’est pénible ce type de personnes.
J’espère que le Canada te fera vite oublier cette mésaventure et qu’en attendant tu pourras profiter de vacances amplement méritées !
Merci beaucoup Revan ! j’avais un peu peur de me victimiser mais effectivement, d’un point de vue complètement objectif, il y a des trucs aberrants dans cette histoire…
punaise mais tes collègues qui sont venus t’enfoncer, j’en reviens pas qu’on ose faire ça! vous vous étiez ouvertement pris la tête pour qu’ils te balancent ces trucs, ou alors spontanément ils ont cru bon de venir te faire la morale? ça me sidère en tout cas!
Non, non, c’était spontané, lors des derniers jours… gratuit. Je ne me suis pris la tête qu’avec ma tutrice quand on lui a fait lire mon bilan supposé confidentiel où je critiquais ses méthodes de travail.
Wow… Effectivement, quelle année difficile… J’ai peur qu’il te faille un moment pour te remettre ! Mais dès que tu seras devant de nouveaux petits élèves canadiens, je suis sûre que ça ira mieux 😉 Tu as eu du cran de ne pas démissionner. Après une expérience malheureuse comme la tienne (pas en FLE, cependant), je me suis jurée de ne pas persévérer : la santé c’est trop important. La prochaine fois, je démissionnerai !
Ca va déjà mieux maintenant, avec des petits élèves internationaux et des collègues géniaux ! C’est vrai que le dilemme travail ou santé ne devrait même pas se poser…