Un de mes buts cette année, c’est d’explorer la Hongrie et de sortir de Budapest, qui aussi vivante soit-elle, reste une capitale plutôt cosmopolite par rapport au reste du pays. J’essaye donc d’aller découvrir la vraie Hongrie, celle sans trop de touristes où rien n’est écrit en anglais. Après Debrecen, un zoo et une petite ville en octobre, je suis allée passer le week-end dernier à Eger.
Pourquoi aller à Eger ?
- c’est presque à côté de Budapest (130 km)
- la ville a un héritage turc
- c’est la capitale du vin hongrois
- l’héritage médiéval se perçoit aussi, comme sur la photo ci-dessus qui représente la place principale
- les façades sont colorées (ça compte, oui)
Le Lonely Planet décrit Eger comme une ville fabuleuse, une boîte à bijoux. C’est peut-être un peu exagéré mais le centre-ville coloré, la place centrale, le vieux château, ses restaurants et sa vallée viticole font quand même d’Eger un endroit agréable… sauf sous la pluie.
Le centre-ville d’Eger se parcourt vite et il y a quelque chose qui m’a surpris : il n’y a aucune chaîne de magasins, seulement des petites boutiques indépendantes. Comme dans toutes les villes hongroises, il y a des bains thermaux mais on a choisi d’aller aux bains turcs de la ville et j’ai été presque déçue : l’eau à 30 degrés paraissait gelée et celle à 38 degrés à peine chaude (j’aime l’eau vraiment bouillante, je sais, c’est bizarre).
Samedi matin nous sommes allées faire un tour dans la Vallée de la belle Femme (sic.) où se fait le vin hongrois. C’était assez triste comme visite, la pluie et la boue nous ont empêché d’en profiter, se perdre dans les vignes en été doit être beaucoup plus sympa.
bouteille = üveg vin = bor rouge = vörös blanc = féher
Tout est organisé autour d’une place principale où 46 cavistes se font face et racolent le chaland, l’ambiance est un peu étrange, surtout quand les touristes présents se comptent sur les doigts de la main. Par esprit de contradiction, je suis entrée chez un marchand qui n’essayait pas d’appâter les clients. Et parler hongrois, c’est bien la clé de ce peuple un peu étrange…
Le château d’Eger
Des vieilles pierres, des ruines, une promenade le long des remparts, une galerie de portraits, un musée de la torture, un autre des armes, des vestiges archéologiques, des trucs géologiques, un film en 3D fait en 1998 avec des effets spéciaux dignes des Sims… c’est une visite très divertissante, j’ai beaucoup aimé, une heure ne nous a pas suffit à faire le tour.
Une autre curiosité de la ville, c’est son minaret, vestige obsolète de la présence turque : une simple tour aux pierres vieillies qui se dresse seule au milieu d’une rue. C’est très bizarre, et d’après ma copine difficile à grimper !
Le business du tourisme religieux…
Sans être vraiment religieuse, j’adore rentrer dans les églises. En Pologne, j’ai vu pour la première fois deux entrées dans ces lieux de culte : celle pour les croyants venus prier et celle pour les touristes venus visiter. Au droit d’entrée s’ajoutait un droit photo. À Budapest, la plupart des grandes églises sont payantes, ce qui peut gêner. Dans la basilique St Etienne, il faut payer en plus pour pouvoir photographier la relique conservée dans la petite chapelle : une photo de main momifiée dans une boîte en plexiglas, bof, non merci.
Mais à Eger, ça va encore plus loin. Un écriteau en hongrois demande aux touristes de payer 200 ou 300 forints en entrant dans les églises. Déjà, les touristes ne pourront certainement pas le lire, ça limite l’effet. Et surtout… dans la basilique d’Eger, il faut payer pour allumer la lumière. Vous avez bien lu. L’église est plongée dans une pénombre presque totale à moins de glisser quelques pièces dans l’interrupteur… n’importe quoi non ?
Des bus partent toutes les demi-heures de Puskas Station sur la ligne 2 du métro de Budapest, les horaires sont ici. Comptez entre 1,400 et 2,800 ft pour un trajet selon les réductions auxquelles vous avez droit. Il y a aussi le train, pour un peu plus cher et un peu plus long.
On a mangé au restaurant médiéval Excalibur pour l’équivalent de sept euros, un vrai festin, c’était original et délicieux. Le petit café Csakamost est très mignon aussi (et a une formule soupe-plat-dessert à mille cent ft, trois euros) et les gâteaux, on est allées les manger chez Marján Cukrászda, qui a eu plein de prix à l’équivalent hongrois du Meilleur Pâtissier. C’était un bon week-end !
15 comments
France dans le Sud ..le 9 août 2019
Bonsoir et merci Mlle la Prof ! de nous avoir fait partager plein de moments de votre
vie à Budapest ! c est très intéressant et pratique et vous prenez de belles photos
On vit vraiment ses balades avec vous . Enchantée
Bien cordialement jackiejazz
Mais de rien, merci pour les compliments, ils me font très plaisir !
J’ai vu en Alsace, une petite église avec une lumière sur certaines peintures qui ne s’allumaient que si on glissait une pièce. Par contre l’ensemble de l’église était quand même visible.
Et comme je lis ton blog dans le désordre, à ton bilan du mois de Novembre et malgré la triste actualité parisienne, tu sembles bien plus positive !
Donc cette drôle de pratique n’est pas typiquement hongroise ! oui, je cherche (et trouve) le positif autant que possible 🙂
Il faut vraiment que je planifie un voyage hongrois 🙂 Merci de nous faire voyager avec toi !
Ahah, payer pour allumer la lumière, j’ai bien ri 😀
Sinon, ça a l’air quand même joli ce petit endroit 😀
Je te rejoins sur la chaleur de l’eau, on va pas mal à la piscine ces derniers temps et si 28 pour nager, ça va, si tu restes un peu sur place, tu gèles vite ^^
Sympa ton poste 🙂
Excellent pour l’Eglise. Il n’y a pas de petits profits. J’ai hâte de lire la suite, je vais prendre des notes car j’espère retourner en Hongrie cette année.
Le business que font les églises est révoltant. je ne suis pas croyante mais devoir payer pour rentrer dans une église ou pour y voir quelque chose m’énerve vraiment. Sinon, je trouve joli toutes ces maisons colorées 🙂
Ca donne envie de venir ! J’espère pouvoir un jour (maintenant que je n’ai plus que 5 semaines de congés et que 2016 s’annonce… quasiment sans aucun jour férié!)
bisous
Je suis comme toi, j’aime entrer dans les églises et ça me fait toujours bizarre de devoir payer pour ça… C’est un de mes grands regrets, de n’avoir pas explorer la Hongrie lorsque j’étais à Budapest. Mais comme tu le dis, la clé c’est la langue et sans en parler un mot, je ne me voyais pas explorer le pays. J’ai juste fait une escapade (dans un lieu dont je ne me souviens plus le nom) avec des roumains de transylvanie qui parlaient eux, parfaitement hongrois 😉
Une escapade bien sympa on dirait 🙂 Tellement drôle l’église qu’il faut allumer avec des sous…
Ca semble tres beau. Dommage qu’ils ne déploient pas plus le tourisme car y a du potentiel je trouve.
Mes amis hongrois anglais m’avaient dit: le hongrois n’est vraiment pas facile a apprendre.
Good luck 🙂
Merci pour la balade, c’est super chouette de découvrir la Hongrie via ton blog. 🙂 xx
Ca me rappelle vraiment les villes que j’ai pu visiter en Transylvanie à l’époque – sauf qu’on dirait qu’ils entretiennent mieux leurs peintures du côté hongrois 🙂