Vivre à Winnipeg, c’est comment ?
Où que je sois, peu importe à qui je parle, quand j’annonce qu’au Canada, j’avais vécu / allais vivre / vis au Manitoba, j’obtiens en général deux sortes de réactions. La première, c’est un froncement de sourcil, un air un peu interloqué, un “c’est où ça ?” pas toujours formulé à voix haute mais exprimé par le regard. La seconde, c’est une grimace, un “I am sorry“, souvent suivi d’un “but why ?!“.
Ces réactions sont les mêmes en anglais comme en français, de la part de Canadiens ou de Français. Personne ne comprend pourquoi, parmi l’immensité du pays, la possibilité de choix qu’offrent le PVT Canada et un permis de travail ouvert, j’ai choisi de venir m’installer dans les Prairies et vivre à Winnipeg. D’ailleurs, les premiers à critiquer sont souvent des gens qui n’ont jamais mis les pieds dans ce coin du pays…
En fait, il n’y a pas à être désolée pour moi. Ou bien il fallait l’être lors de première année au Manitoba en 2013-2014, qui a été le fruit du hasard. J’ai participé au programme d’échange d’assistants de français du CIEP et j’ai été lectrice à l’université de Brandon. Dans le formulaire de candidature, il y avait la possibilité de mettre des voeux géographiques, mais je n’en avais pas fait car car je ne connaissais rien du Canada. J’ai donc été envoyée à Brandon, qui est une petite ville de 40 000 habitants perdue au milieu des Prairies, sans avoir la moindre idée de ce qui m’attendait.
Mon année à Brandon a eu des hauts et des bas (voir le bilan ici), j’ai quitté le Canada, mais j’ai progressivement développé l’envie de revenir. Le Canada s’est imposé comme pays de coeur, après avoir aussi vécu en Angleterre, en Australie et en Hongrie. J’ai donc postulé et obtenu un PVT Canada en juin 2016.
Mon retour au Manitoba est par contre le fruit d’une décision longuement murie, prise pour des raisons pratiques, économiques, affectueuses et géographiques. J’ai visité Edmonton, Calgary, Vancouver, Victoria, Québec, Montréal, Ottawa et Toronto lors de ma première année au Canada. Et pourtant je suis venue vivre à Winnipeg. Je me suis posée la question d’où habiter au Canada mais le choix a été facile à faire.
–
Oui il fait froid à Winnipeg, la ville ne vend vraiment pas du rêve, c’est un peu mort, personne ne sait où c’est.
Mais… j’ai trouvé une qualité de vie à Winnipeg que je n’aurais pas ailleurs. J’avais déjà trouvé du travail avant même de venir au Canada, exactement dans mon domaine, à l’endroit où je souhaitais. Pas de petits boulots pour moi, pas de première expérience canadienne, pas de call centers ou de service à la clientèle comme beaucoup de Pvtistes ou de nouveaux immigrants.
À Winnipeg, il est possible de travailler directement dans son domaine. Moi, j’exerce mon métier : j’enseigne le français aux adultes. Cela me permet de gagner assez bien ma vie pour avoir mon propre appartement : pas besoin de me mettre en colocation, de devoir partager mon espace faute de mieux ou faute de choix. Je connaissais aussi déjà des gens, rencontrés bien sûr pour certains lors de mon année précédente, mais pas que, une de mes plus vieilles amies de France s’est aussi installée à Winnipeg maintenant, d’autres sont apparus dans ma vie grâce au blog ou au forum de Pvtistes.
La météo à Winnipeg est un autre avantage la ville. Il fait beau : il y a en moyenne 316 jours de soleil par an (par comparaison, à Paris, c’est 51 par an). Je peux en général recevoir du service en français dans les organismes gouvernementaux, pour la santé, même au restaurant souvent ou au café où les gens seront contents de pratiquer leur français.
Ici, être Français de France, ce n’est pas souffrir de rejet. C’est au contraire recevoir plein de questions curieuses et de recommandations accueillantes, pourquoi on est là, ce qu’on en pense, est-ce qu’on aime vivre ici, est-ce qu’on a été visiter tel ou telle attraction, est-ce qu’on connaît cet endroit ? Certains Canadiens ne quittent pas les Prairies et ne sont jamais allés en Europe, alors venir de Paris pour venir s’installer chez eux, c’est le comble de l’exotisme, et ils sont fiers de leur coin de pays.
Winnipeg a une réputation de capitale du crime, d’être un endroit froid et mort, avec plus de moustiques que d’habitants. Elle a trois surnoms : Murderpeg, Winterpeg, Mosquitopeg. En fait, les locaux l’appellent juste The Peg, histoire de laisser le négatif derrière.
Je trouve que la ville s’hipsterise de plus en plus, elle a déjà beaucoup changé depuis 2013, plein d’endroits écolos ou vegan ont ouverts. On y trouve du vrai café, des festivals, le seul musée fédéral en dehors d’Ottawa. C’est le Canada, donc la nature, les lacs et les parcs ne sont pas loin. Et puis bon, j’en parle tout le temps mais les couchers de soleil y sont magnifiques.
Mais bon, c’est vrai que tout n’est pas tout rose non plus. Il y a de la misère sociale, des sans-abri dans la rue, un certain taux de criminalité, la crise de la métamphétamine fait des ravages, il vaut mieux éviter de se rendre dans plusieurs quartiers au nord de la ville. Le système de transports en commun mériterait d’être amélioré, les lignes desservent bien toute la ville mais avec des itinéraires et des horaires pas du tout pratiques. Un trajet de dix minutes en voiture peut mettre jusqu’à une heure en bus avec différentes correspondances. Winnipeg est tentaculaire, un peu trop étendue, il est nécessaire d’être véhiculé.e pour certains déplacements et pour les gens comme moi qui n’ont jamais passé leur permis, c’est un vrai problème (update : je passe enfin le permis après 3 ans à Winnipeg)
–
C’est difficile de rencontrer des Winnipégois, déjà installés dans leur cercle social, dans leur vie, avec leurs amis d’école ou d’université. Il y a peu de jeunes actifs qui viennent commencer ou recommencer leur vie à Winnipeg, ou alors je ne les ai pas trouvés ! La vie sociale peut être un problème pour les nouveaux arrivants.
Et bien sûr, voyager coûte cher, très cher… On a beau être au centre géographique du Canada, les billets d’avion sont inabordables et il faut une voire deux connections pour pouvoir aller en France. Avec du temps et peu de moyens, il y a le train, mais le covoiturage n’est pas du tout développé par ici.
Par contre, l’énergie ambiante est plutôt positive. Quand l’équipe de hockey des Jets se qualifie pour la coupe Stanley, la ferveur est contagieuse. Winnipeg, dont tout le monde se moque, devient tout à coup une ville sérieuse avec laquelle il faut compter. C’est presque dommage que ce soit le sport qui la mette sur la carte et pas autre chose, mais cet article du Globe and Mail (en anglais) est assez juste sur la ville et ce qui la caractérise.
Winnipeg va sûrement encore beaucoup changer dans les années à venir, je trouve déjà qu’elle n’est plus la même depuis ma toute première visite en 2013, où j’avais pensé très fort que jamais je ne pourrais habiter à Winnipeg… Mais un peu plus d’un an après avoir atterri ici, je n’ai pas regretté mon choix une seule fois. J’ai bien fait de changer d’avis.
Vivre à Winnipeg vous intéresse ? Vous retrouverez des tas de détails pratiques sur le coût de la vie, les emplois, les logements, etc. dans ce guide sur le PVT à Winnipeg que j’ai mis à jour début 2019 pour le site de Pvtistes ou bien dans mon article dédié à la vie quotidienne à Winnipeg.. Et n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions !
Vous pouvez aussi lire mes différents bilans :
– 6 mois
– un an de PVT
– 18 mois
– et deux ans à Winnipeg !
Entre temps, j’ai aussi obtenu ma résidence permanente ! 🇨🇦
41 comments
Bonjour
Félicitations pour votre parcours et pour toutes ces informations
Mon fils doit trouver un logement et je recherche activement à St Boniface car son employeur s’y trouve,
Je ne trouve quasi que des chambres alors que je souhaite un logement de type 1 ou type 2.
Est ce que vous auriez des informations à me communiquer à ce sujet, par avance merci
Sophie
Bonjour Sophie! c’est mieux de chercher sur place, qu’il prenne un Airbnb pendant 2 à 4 semaines et visite les appartements lui-même car on peut avoir des surprises en visitant à distance et les propriétaires seront moins frileux.
Il y a des groupes Facebook, notamment “Saint-Boniface parle-moi” et “Francommunauté” où des annonces sont diffusées. Autrement, le bouche à oreille aide, où va-t-il travailler ? Il devrait demander à ses collègues !
C’est très intéressant. J’enseigne le français aux adultes, mais à Montréal. Je pense à un changement de ville. Que dirais-tu des conditions de travail des enseignants de français à Winnipeg? À Montréal le manque de ressources est criant. Est-ce facile de s’y trouver un emploi?
Bonjour! Tu as trois employeurs principaux. Je ne citerai pas les noms ici mais tu peux m’envoyer un courriel si tu le souhaites. Selon ton statut migratoire au Canada et tes diplômes, tous ne t’embaucheront pas. Les salaires sont également du quitte au double tout comme le volume d’heures enseignées.
J’ai publié ce commentaire en réaction à un autre. Mais j’ai jugé bon de le mettre en publication principale. J’entends des gens dire qu ‘ils ont peur de Winnipeg ou se moquer du Manitoba dans son ensemble. C’est triste. J’y vis après des expériences ailleurs au Canada. Les gens ont peur en raison du centrisme de certains qui pensent que la belle vie, c’est seulement dans une seule province que je ne voudrais pas nommer. Et curieusement, les Manitobains à l’extérieur de la province, par complexe, jouent aussi le jeu. Parfois, sans conviction, mais juste par suivisme et pour se faire accepter. C’est regrettable. Winnipeg est comme partout ailleurs. Tu as de belles maisons, cossues, comme tu en as de vilaines. Tu as de grands centres commerciaux, comme tu peux en avoir à Montréal, Toronto, Ottawa. Tu as des immeubles d’envergure au centre-ville comme ailleurs. Tu as des problèmes de ville ici, comme tu en rencontres ailleurs. Et le pire, ceux qui en parlent en tes termes négatifs sont ceux qui n’y ont jamais mis pied. C’est étrange, n’est-ce pas? Comment arrive-t-il à témoigner sur une chose qu’on ne connaît pas!!! Winnipeg, ville moderne et offrant de multiples possibilités culturelles et économiques? Ceux qui en parlent en des termes négatifs uniquement dévoilent juste leur ignorance. De toute façon, le Canada ne peut prétendre être un grand pays qui compte dans l’OCDE s’il se résume à trois principales villes!!! Donc, ceux qui se moquent de Winnipeg se moquent indirectement du Canada. Winnipeg est la 6e ou 7e ville du Canada.. Si déjà à la 6e ou 7e place on peut se moquer autant d’une ville, serait-on en train de dire qu’on est un petit pays?
Bonjour Alain, merci de votre commentaire! Je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à défendre Winnipeg de ses détracteurs, surtout ceux qui comme vous dites n’y ont jamais mis les pieds. Joyeuses fêtes!
Ça fait un peu peur pour moi qui m’installe à Winnipeg (en aventure bien sûr) pour une année après avoir presque tout abandonné. Sans oublier le contexte pandémique qui complique un peu les choses. Bon, ça fait 8 ans que je suis au Canada mais ce sera une première pour moi de partir du Québec pour plus de 3-4 mois et qui plus est, quelque part que je ne connais que de nom. J’ai quand même bien hâte de prendre la route dimanche.
Bon voyage! J’espère que tu trouveras ce que tu es venu chercher ici 🙂 qu’est-ce qui t’amène d’ailleurs ?
Ahah! J’espère aussi. Je viens tout bonnement pratiquer mon anglais. Histoire d’aller à la conquête de nouveaux défis. Je vais en profiter pour intervenir comme moniteur de français dans un collège pas loin de Winnipeg.
Chouette! Vous êtes tout un petit groupe, les moniteurs de langue, je suis contente que le programme n’ait pas été annulé cette année (je suis venue comme ça au Manitoba aussi). Hésite pas à me contacter si tu as des questions pratico-pratiques 🙂
Je connais bien la mine désolé et le “why ?”. Il y a aussi le “It’s for your job ?”
Bonjour je suis une gabonais résidant en France j je suis ai 3 enfants de nationalité française j aimerais cet été les emmener à Winnipeg pour 2 semaines de vacances car ils suivent les co ducteur de l extrême à la télé et aima raient y aller visiter Winnipeg qu ils adorent sans y être aller j ai deux semaines de vacances en août mais je ne sais comment m y prendre pouvez vous m aider ? Quels sont les démarches à faire ? Merci cordialement
Bonjour ! J’imagine qu’il vous faudra un visa de visiteur à demander à l’Ambassade du Canada en France, et pour vos enfants il leur faudra un AVE, une autorisation de voyage à sept dollars par personne. Et passeports pour toute la famille, bien sûr. Par contre, avec la situation actuelle, rien ne dit que les vols etc auront repris d’ici cet été malheureusement.
Super intéressant ton article ! C’est vrai que j’ai un peu la même réaction. Mais pourquoi Winnipeg ? lol
J’ai aucune idée de comment c’est là-bas et je n’ai jamais songé y aller. J’avoue être curieuse de cette partie du Canada. Merci pour ton retour en tout cas.
j’aurai pu écrire cet article !!
quand j’ai annoncé notre choix pour Calgary en france, les réactions ont été : mais c’est ou ? mais pourquoi, pourquoi pas vancouver. et quand je dis aux canadiens que je viens de Aix en Provence, rebelotte, mais pourquoiiiii calgary ??
calgary pour : la qualité de vie, pour le soleil, pour les montagne
On est bien dans les Prairies. Mais tant mieux qu’on soit pas envahis en fait 🙂
Je n’avait pas vraiment entendu parler de cette ville en dehors de ton article, après avoir jeter un coup d’oeil rapide sur google c’est vrai que ce qu’il en ressort ne donne pas très envie.
Ton article change notre opinion dans le coté positif, merci pour ça ! Et si tu t’y plait, c’est merveilleux.
C’est intéressant que tu dises que tu n’en as pas entendu parler, alors que tu es à Montréal. Ca montre bien le centrisme pour le Québec, autant de la part des Français que des Québécois eux-mêmes. C’est comme si finalement tu n’avais jamais entendu parler de Nice ou Nantes !
Je trouve ton écriture tellement sincère ! Je t’avoue que je ne connais pas non plus ce coin (bon je n’ai jamais été au Canada, mais même de nom je ne connaissais pas). C’est grâce à ton blog et un peu ton instagram que je “connais”. J’aime les endroits où personne ne pense aller en vacances ou pour vivre. Parfois on fait de super découvertes. Et tu vois je me suis installée à Liverpool, un endroit où a priori personne ne s’installe non plus (ceci dit il y a pas mal de français mais pas tout le monde n’y fait sa vie). Mon expérience n’est pas aussi positive que la tienne, pas seulement à cause de la ville mais bon … maintenant que je connais ma date de départ officielle je commence à me dire que ça en valait quand même la peine 🙂 bonne continuation !
Moi j’aime les endroits où “personne” ne va, où on ne trouve ps de beaux articles avec les mêmes photos sur tous les blogs ou dans tous les magazines. Du coup Winnipeg me semble une destination parfaire !
Et de toute façon la ville parfaite n’existe pas, alors autant la choisir pour des affinités personnelles.
Chaque ville a ses points positifs et négatifs, elle te convient et c’est l’essentiel 🙂
Super article ! Comme pour d’autres commentaires, tu es la personne qui m’a fait placer le Manitoba sur une carte ! Lorsque j’entends parler d’expat au Canada, la plupart du temps c’est 3 villes : Toronto, Montréal et Vancouver. Alors qu’avec la taille du pays… Il y a tellement d’options (on n’est pas aux Pays Bas haha!). Comme tu le dis si bien, ce qui compte, c’est que t’y sente bien et que tu ne regrette pas ta décision 🙂
xx
Je te comprends bien, quand je dis que je vis à Navan (et qui plus est depuis HUIT ans), les gens me demandent : “Why ???”. Comme toi, j’y suis arrivée par hasard, en échange Comenius, mais je n’en suis jamais parti ! Alors non, ce n’est pas la ville la plus attirante d’Irlande, mais pour moi, elle est parfaite 🙂
<3
Quel bel article, ça donne envie de venir voir ! En tout cas je félicite ta démarche – que les râleurs cessent de râler et essayent plutôt de comprendre les raisons (valables !) de de ton choix…Je sais que je suis une optimiste inconditionnelle mais je suis persuadée qu’on peut trouver son bonheur partout, si tant est qu’on sache ce que l’on cherche… En tout cas, merci pour tes blog posts, j’apprécie vraiment de te suivre.
Excellent; tu décris avec justesse tes choix, et la ville. Il n’y a pas une ville la plus belle, attractive etc. Chacune a ses avantages et inconvénient.
Et puis malgré tour têtu la vends très bien 😉
Courage pour la suite de tes démarches i.e ton permis de conduire 😉
Ahh je t’avouerai que tu es la seule que je connaisse au Manitoba et je la découvre à travers toi seulement 🙂
J’ai le droit aux mêmes critiques, mais qu’est ce tu fous à Edmonton. Et je me dis pareil des que je la quitte ! En attendant on est bien ici…
Je suis d’accord !!
Je compatis, parce que j’ai souvent la même réaction avec Ottawa. Beaucoup de Français ne comprennent tout simplement pas qu’il y a une vie et une autre culture en dehors du Québec (qui se résume souvent à Montréal, de toute façon, hein, tant qu’à faire).
Je n’ai jamais rêvé d’Ottawa, mais je suis là. C’est pas mal aussi, et finalement, je suis heureuse d’avoir connu le Canada dans cette ville. Disons que ça m’a permis d’être vraiment dans le bain canadien, loin de la culture française.
Le bain canadien c’était à Brandon pour moi, immersion totale 🙂 de mes calculs, on était trois français dans la ville, et les francophones en général étaient du côté de la base militaire, pas en ville.
Ottawa a des avis mitigés en tous cas, pas mal de mes étudiants y ont vécu ou y vont régulièrement (gouvernement!!) et la moitié adore, la moitié déteste.
J’ai honte mais j’ai regardé grâce à ton article où se trouvait Winnipeg (pourtant je lis ton blog depuis longtemps) et ma première réaction a été : ah ouais (sous entendu, c’est vraiment au milieu).
En tout cas, tu as l’air de t’y plaire et cet article point sur les i met les choses au clair.
Je vis à Boston et pour de nombreux français aux USA, Boston = c’est pas New York.
Bisettes,
Je t’avoue que j’ai failli inclure une carte 😀
Au milieu-milieu, à 7h de Minneapolis et 14h de Chicago. Mais je pense que c’est comme si je disais que je vivais en Iowa!
Je compatis : j’ai souvent le même genre de remarques quand je dis que j’ai passé deux semestres en Islande. Mais franchement, le hasard fait parfois très bien les choses !
Mais c’est super à la mode l’Islande maintenant ! Tu étais précurseur !
Ha mais génial ton article ! J’ai la même réaction quand je dis que j’habite Portsmouth en Angleterre. Je pourrais changer Winnipeg par Portsmouth et ça collerait mot pour mot ! J’aurais pu habiter Londres, Brighton, Manchester ou Liverpool mais non j’ai posé mes valises dans une ville peu touristique, mal aimée voire inconnue et je ne regrette pas !
Ah oui je comprends ! Et ne pas regretter c’est effectivement l’essentiel !
Je te comprends : le nombre de choix que j’ai fait et pour lesquels on a été “désolé” pour moi …… !
Winnipeg faisait partie de ma liste des “peut-être” tout comme Calgary ou Victoria dans l’ouest, et Ottawa dans l’est, juste parce que personne n’avait l’air d’y aller 🙂 Je crois que c’est aussi ce qui me fait continuer de te lire : c’est une destination canadienne peu commune.
Tu me rassures en tous cas sur la qualité de vie car la question se pose pour un futur proche à Calgary ou à Winnipeg. Vancouver c’est bien mais il faut tenir le coup financièrement. Et je pense que ces 2 villes vont se dynamiser dans les 10 prochaines années. Calgary commence à avoir le surnom de la “frozen silicon valley” avec un renouvellement économique sans précédent qui n’inclut plus le pétrole, et des quartiers qui revivent. A voir, mais je sens que le Canada va compter sur un plus grand nombre de villes dynamiques internationales au personnalités diverses.
J’espère bien pour ta conclusion ! J’avais bien aimé Calgary quand j’y avais été.
Je t’avoue que c’est grave à toi que je connais ce coin du Canada, du moins virtuellement. Du coup, aucun a priori de ma part. Par contre je suis curieuse, tu penses passer ton permis ou pouvoir t’en passer sur le long terme ? xx
C’est prévu ! je repousse le moment de m’y mettre mais je pense m’en occuper au printemps/été prochains. Cette année était consacrée à déménager et faire les papiers d’immigration… Un “petit” projet à la fois !
félicitations très bon parcours… ça donne tellement l’avis.