La parenthèse australienne est belle et bien terminée. J’aurai passé exactement 51 semaines sur les 52 autorisées par le PVT australien dans ce pays que j’ai quand même un peu détesté. Pourquoi, comment, quel est mon bilan de cette année en Australie ?
Récapitulons, d’abord mois par mois avec onze photos, puis par catégories plus générales. Je précise quand même que ceci concerne mes ressentis et mes impressions subjectives, je ne cherche pas à dresser un portrait général de l’Australie ou de ses habitants.
Le bilan de mon année en Australie
Juillet
J’arrive en Australie le 27 juin. Melbourne me plaît tout de suite : les palmiers côtoient les petits cafés dans une atmosphère particulière. C’est l’hiver, il pleut et il fait nuit à 17h ce qui joue beaucoup sur mon moral. J’ai l’impression de vivre deux hivers de suite car le printemps n’était pas arrivé au Canada lorsque j’en suis partie début mai.
Je prends le temps de découvrir la ville et les gens, après avoir eu beaucoup de mal à trouver un logement. J’ai déjà des connaissances, Carole et sa famille, des amis d’amis, on sort un peu et j’apprivoise mon nouveau travail.
Août
Je ne me sens pas très bien – au Canada je vivais en résidence universitaire et la nourriture frite de la cafétéria m’avait fait prendre plus de dix kilos. Je décide d’essayer de les perdre mais j’ai une relation d’amour/haine avec la salle de sport qui crée un fort sentiment de culpabilité. L’hiver continue, il fait 5 degrés sous la pluie (qui a dit qu’il fait toujours beau en Australie ?) et les amis du mois de juillet se sont déjà envolés vers de nouveaux horizons, éloignement ou fin de visa.
Je rencontre Aurélie qui me permet de retrouver un peu de motivation. J’achète un nouvel appareil photo et je décide de profiter de la ville. Je visite quelques musée dont le musée de l’Immigration de Melbourne, je me promène. C’est aussi au mois d’août que je me lance, achète mon nom de domaine et bidouille mon blog pendant des jours entre deux classes. On va aux Grampians, un parc naturel où je vois mes premiers kangourous et on passe un excellent week-end entre copines sur la Great Ocean Road. Plus que quatre mois sur mes six mois de travail en WHV, parce qu’en Australie il est interdit de travailler plus de six mois pour le même employeur, je ne sais pas quoi faire après.
Septembre
Travail travail travail. Il y a une semaine de vacances à la fin du mois et je rêvais de destinations exotiques. Mais mon école organise une formation que je ne peux pas manquer. J’enseigne à des élèves qui passent le baccalauréat international pour la première fois et ça me réconcilie un peu avec les adolescents.
Melbourne me ravit toujours et pour la première fois depuis trois mois j’en sors : je pars en week-end en Tasmanie avec deux filles rencontrées sur un groupe Facebook de Français en Australie. Je n’avais que trois jours de vacances, c’était la seule destination accessible en si peu de temps. C’était une façon de voyager tout à fait nouvelle pour moi : en camping avec des gens que je ne connaissais pas. Ca a été, ni mieux ni pire. J’avais l’intention de retourner en Tasmanie pour visiter le nord de l’île mais je n’ai pas eu ni pris l’occasion.
Octobre
Ma décision est prise : je ne resterai pas en Australie, je n’aime pas ce pays, trop différent de mon Canada adoré (et peut-être idéalisé un peu j’en suis consciente). Je ne vais toujours pas bien, je suis très seule alors je travaille trop pour ne pas y penser et chaque semaine je prends des bonnes résolutions que je ne tiens pas. Je ne sais pas quoi faire, si je dois partir ou rester, l’indécision me pèse.
Novembre
On continue la routine : ne pas se sentir bien, hésiter, ne pas savoir quoi choisir. Lorsque mon CV part dans une autre Alliance Française et qu’on me propose un stage malgré mes quatre ans et demi d’expérience, je me dis que quelque chose ne va pas. Je commence à postuler ailleurs : Singapour refuse ma candidature pour la deuxième année consécutive et je décroche un entretien pour la Chine. Après étude approfondie du site Internet de l’école avec Google Translate, je me rends compte que non, ce n’est pas pour moi, pas maintenant, pas dans ces conditions.
Il y a alors une offre qui paraît dans mon Manitoba, avec prise en charge du permis de travail. J’en insomnise et j’en rêve, c’est pour moi. Pourtant je ne suis pas sûre et le hasard finit par décider pour moi : je ne décroche même pas un entretien (le piston règne en maître dans le FLE). Je suis pourtant prête à quitter l’Australie et ne pas refaire les erreurs que j’ai commises lors de cette quatrième expatriation.
Décembre
On m’offre du travail : un poste de chargé de TD à la fac à Melbourne. J’accepte et commence à organiser la suite de mon année et à préparer le road-trip sur la côte est australienne qui durera six semaines. C’est plus facile de s’imaginer que tout s’arrangera après alors que tout est un peu noir (disons… gris) depuis quelques mois.
Mais les vacances arrivent, c’est la délivrance. Je retrouve le moral et le sourire, je vais à la plage où je me baigne un 21 décembre, je profite de mes copines. Noël dans une famille australienne a été un très joli moment. Je suis contente de ma décision de rester.
Janvier
Le mois du voyage : je pars de Melbourne pour Cairns le 1er janvier et quitte l’Australie le 31. Quatre semaines de bus, d’auberges de jeunesse, trois Couchsurfing, des voyageurs de passage, des amitiés naissantes, des visages qui deviennent familiers. Les arnaques aux backpackers comme à Fraser Island et les mauvaises expériences du voyage organisé me confirment que plus jamais je ne voyagerai comme ça.
Pour la première fois, je ressens le fait de voyager en solo, entourée de couples et d’amis qui ne s’intéressent pas aux autres et restent entre eux à parler leur langue. J’ai adoré ce que j’ai vu mais globalement pas aimé ce road-trip.
Février
Deux semaines en Asie, au Cambodge et en Malaisie et deux semaines à Melbourne. Il reste 150 dollars sur mon compte en banque à mon retour alors la vie est au ralenti. Je passe du temps avec mes copines en dépensant le moins possible. Je dors beaucoup, regarde des séries, m’occupe de la paperasse de mon nouveau travail et surtout profite de ces quinze jours de vacances sans faire grand-chose.
Mars
J’ai trouvé une colocation, qui s’avère être un taudis et je suis toujours plus fauchée que jamais car ma paye tarde à arriver. C’est la rentrée universitaire, et mon nouveau poste me plaît beaucoup. Mes copines commencent à quitter la ville, je suis un peu seule donc pour remplir mon temps libre je commence à donner des cours particuliers. C’est le seul mois où je n’ai pas pris une seule photo, dépassée par la routine et le mal-être dans mon nouveau logement.
Avril
Le mois commence par Pâques et un voyage : cinq jours dans le centre, à Uluru et King’s Canyon. Je suis partie avec une copine et aussi avec une inconnue qui était un vrai boulet, je vous raconterai ça. En rentrant, je me construis une routine de cours six jours sur sept et je vis des moments parfois un peu étranges.
La même semaine, j’ai perdu ma carte de transport avec 150 dollars dessus (non remboursables), je me suis fait arnaquer en achetant un Iphone tombé du camion sur Gumtree que l’Apple Store m’a changé gratuitement sans aucune question et j’ai obtenu un job pour l’année scolaire suivante, en Hongrie.
Mai
Routine routine routine et je déménage pour la quatrième fois depuis juillet. Je vais vivre dans le nord de la ville, à Brunswick, dans une jolie colocation avec des plantes, des filles adorables et un chat. Ca me change la vie.
Je n’ai rien écrit dans mon carnet sur ce mois-ci, c’est parce que le rythme a été intense. J’ai aussi eu la surprise de recevoir un coup de téléphone d’une école qui voulait absolument m’embaucher. C’était bon pour mon ego professionnel !
Juin
Le temps passe trop vite et toutes mes bonnes résolutions de visites et de sorties tombent vite à l’eau. Je profite des derniers moments calmement et il y a des au-revoirs. Mes petits élèves de cours particuliers vont tout particulièrement me manquer, on s’attache vite aux enfants. J’avais regardé les billets d’avion pour Bali mais finalement décidé de rester à Melbourne. Je m’occupe tant bien que mal de l’administratif (banque, superannuation, etc) tout en réfléchissant énormément à ce que je vais mettre dans ma valise et à l’encombrement matériel des objets et des souvenirs.
Je suis partie sans pleurer, je crois que c’est la première fois. Je suis rentrée en France aussi sans le sentiment de malaise qui m’accompagnait l’an dernier, parce que je sais que je repars vivre ailleurs très bientôt. Rentrer n’est pas un échec. Cette année en Australie n’en a pas été un non plus.
Le bilan d’une année en Australie par thèmes
Bilan voyage
ll est très positif. Je n’imaginais pas que je partirai au bout du monde. Quand j’ai commencé à vouloir voyager, mon rêve était de vivre un peu dans tous les pays anglophones : Angleterre, Canada, puis Australie et Nouvelle-Zélande. Même si j’ai changé mes projets puisque je n’irai pas en Nouvelle-Zélande, je suis contente d’avoir pu vivre par moi-même l’expérience australienne.
J’ai donc passé presque onze mois à Melbourne, ai visité toute la côte Est de Cairns à Sydney et suis allée dans le centre de l’Australie. J’ai pu voir pas mal de sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco : la Grande Barrière de Corail, l’Opéra de Sydney, Fraser Island, les wet tropics du Queensland, Uluru, mais aussi faire un saut en Tasmanie et me suis aussi promenée un peu autour de Melbourne. Il y a plein d’endroits où je ne suis pas allée mais touristiquement parlant, j’ai vu ce que je voulais voir. Vivre en Australie a aussi rendu l’Asie plus accessible géographiquement et financièrement. Bref, c’était bien, le bilan de cette année en Australie côté voyages est plus que positif.
Pour l’an prochain : je compte visiter la Hongrie bien sûr mais aussi toutes les grandes villes européennes autour : Vienne, Bratislava, Prague, Berlin, etc. Plein de petits city trips plutôt que de longs voyages de plusieurs semaines en sac à dos comme j’ai fait ces deux dernières années.
Bilan professionnel
Mitigé… je vous explique. Je suis donc partie en Australie avec un travail qui m’attendait comme prof de FLE et un contrat de six mois limité par le Working Holiday Visa. Mais très vite j’ai déchanté : les professeurs qualifiés et expérimentés (j’ai un master et quatre ans d’expérience à ce moment-là) sont très mal considérés, il y a davantage de travail pour des gens qui n’ont jamais enseigné de leur vie. Je sers de bouche-trou à l’école, on me donne toutes les classes dont personne ne veut et l’ambiance est très mauvaise. Je travaille six jours sur sept pour des étudiants ingrats. Ca se passe mal avec les enfants australiens qui sont de vrais enfants-rois et ma classe adulte ne m’offre même pas une carte de Noël à la fin de l’année. Je suis déçue d’être remplaçable.
En novembre-décembre je cherche à partir mais je postule aussi en Australie, dans toutes les grandes villes, afin d’assurer mes arrières. On m’offre deux jobs : en Alliance Française à Brisbane et à l’université à Melbourne. J’accepte le job à la fac et j’ai vraiment adoré cette expérience.
À part quelques étudiants un peu récalcitrants, je suis enfin dans un environnement de travail positif, bien payé, bien considéré. J’adore avoir une telle responsabilité et impressionner ces petits jeunes de 18 ans. La perfection s’entache un peu à la fin du semestre mais tant pis, j’en garderai un excellent souvenir.
Pour l’an prochain : je vais enseigner dans trois collèges-lycées, donc ça veut dire réapprivoiser le public adolescent. En général ce n’est pas ce que je préfère, mais tout va dépendre de la marge de manoeuvre qui me sera laissée et de mes collègues. J’ignore encore quels sont les programmes, les contenus, les exigences, je verrai tout cela en septembre pour me faire une idée si oui ou non le job va me plaire et si oui ou non je vais rester deux ans en Hongrie.
Bilan personnel
C’est le point le plus délicat du bilan de cette année en Australie. À mes yeux, c’est un échec. J’ai été très solitaire, je me suis repliée sur moi-même, j’ai passé beaucoup de temps à regretter ma vie canadienne et mes amis plutôt qu’à essayer de m’en faire de nouveaux et créer une nouvelle vie qui me convienne. J’ai alors trouvé refuge dans le travail puisque je n’avais personne avec qui sortir. Je n’étais jamais chez moi non plus mais pour des raisons différentes.
Du fait que tout le monde voyage, il y a aussi un grand turnover dans les relations et il faut tout recommencer au bout de quelques mois. Je n’ai rencontré personne amoureusement parlant non plus, ce qui est une autre différence avec les dernières années. Mon moral qui jouait au yoyo et mon emploi du temps débordé ont été de bons prétextes. J’ai beaucoup appris et saurai tirer les conséquences de cette année.
Pour l’an prochain : je ne veux pas avoir trop d’attentes. On verra bien ce que Budapest m’apportera. Bien sûr, je rêve d’une vie sociale remplie et de sorties tout le temps mais je ne sais pas du tout comment ça s’organisera ni quelles opportunités je créerai. Ca ne peut de toutes façons pas être pire et je pars avec un programme donc il y aura cinq ou six autres professeurs comme moi, cela facilitera le lien social.
Le positif en Australie
Un peu en vrac : la beauté et la variété des paysages qui ne ressemblent à rien d’autre, la facilité avec laquelle on peut voyager, la simplicité des démarches administratives comme ouvrir un compte en banque, obtenir un numéro fiscal et un numéro de téléphone. Les salaires peuvent également être très élevés et il est possible de faire de jolies économies. Les impôts étaient également très avantageux jusqu’à cette année avec des remboursements de plusieurs milliers de dollars. Et comme dans tous les pays anglo-saxons, on est libre de ses mouvements, de ses tenues, de ses gestes sans se sentir en danger.
Le négatif en Australie
Les backpackeurs ! Trop de jeunes Européens qui se croient loin des lois. Un Français vient d’être condamné à 350 000 dollars d’amende pour avoir cassé une bouche d’incendie, il y a eu ceux qui ont mis le feu à des animaux en danger… sans parler des arnaques quotidiennes au logement ou au transport. La situation du logement est également dramatique et je me suis fait avoir deux fois, sans parler du racisme ambiant. Être Française et prof à l’université ne suffit pas pour trouver une chambre en colocation, ce qui n’est pas normal.
La vie est très chère, il faut compter $3,80 pour un ticket de tram à Melbourne, $200 par semaine pour une simple chambre, $10 pour une bière. J’ai trouvé très difficile de rencontrer des locaux, désintéressés de tous ces étrangers qui affluent autour d’eux. Je n’ai pas reçu l’accueil adorable auquel le Canada et les États-Unis m’avaient habituée. J’ai également eu l’impression que le pays et ses habitants vivaient un peu repliés sur eux-mêmes.
Bilan du retour en France
Je suis rentrée en France après cette année en Australie il y a un mois. Je peux affirmer avec certitude que je n’ai plus peur des insectes comme avant où c’était une véritable phobie. L’Australie et ses araignées géantes m’ont guérie – à Fraser Island, je me suis réveillée avec une araignée grosse comme mon poing dans ma tente. Les petites bêtes des campagnes françaises ne sont pas du tout effrayantes.
Je n’ai plus peur des longues distances non plus, ni du décalage horaire qui était de dix ou huit heures selon les saisons. Ma grande crainte, c’était qu’il se passe quelque chose en France mais ça n’a heureusement pas été le cas. Je suis contente d’avoir tenu et d’avoir donné une seconde chance à l’Australie en restant six mois supplémentaires. Je n’y retournerai pas, mais je l’aurais fait et cette expérience m’a enrichie. Je suis prête pour la suite ! Je pars à Budapest le 26 août.
39 comments
Je réagis très tard car je suis en pleine remise en question 🙂
J’ai lu tes articles sur l’Australie et je trouve super que tu prennes autant de recul, cependant, rassure-toi, l’Australie n’est juste pas un pays qui facilite l’intégration.
Voilà bientôt 6 ans que j’y vis et malgré ma résidence permanente, je pense vouloir revenir en France.
Je soulignerais que j’ai vécu plus de 6 ans en Allemagne avant de partir en Australie donc l’expatriation, je connais.
Je ne suis pas du genre à ne pas m’intégrer, et je ne vis pas du tout à la Française dans un pays étranger.
En Allemagne, tout s’est super bien passé alors qu’en Australie, non.
J’ai vécu 3 ans sur Melbourne, puis 3 ans sur Sydney, et là après un break de quelques mois en France, je retourne sur Melbourne et c’est ma dernière tentative en Australie.
Oui, c’est difficile de se faire des amis Australiens, et ce même quand tu as un partenaire Australien, et que tu bosses qu’avec des Australiens.
Je ne sais pas pourquoi, mais c’est juste difficile et je ne suis pas la seule à le dire. Les Australiens sont supers gentils mais quand il s’agit de creuser un peu plus, bah ils veulent pas.
Après, l’immobilier, c’est très chiant, vu que c’est de l’investissement pour eux, et bien tu peux avoir beaucoup de malchance et déménager super souvent.
Donc ces deux points, mine de rien, ils pesent car c’est donc difficile de se poser et de trouver son petit chez soi. Et c’est difficile de partager car pas d’amis. C’est normal dans ces cas-là de se fermer et de rentrer dans une routine. C’est juste de la survie.
Donc voilà, ne te jette pas la pierre sur cette expérience, tu t’es très bien débrouillée 🙂
Je pense que l’Australie est culturellement très éloignée de la France, surtout pour les profils plus littéraires et intellectuels comme nous. (sans manque de respect pour les Australiens bien sur :))
Merci pour ton message 🙂 ça me rassure un peu car je continue de rencontrer de l’incompréhension quand j’en parle, même de la part des Canadiens qui considèrent les Australiens comme leurs gentils cousins au soleil.
J’ai adoré lire ton article, que j’ai lu dans son intégralité avant même de m’en apercevoir. Je pars en Australie pour quelques mois en Janvier, et ton récit de bilan mitigé reflète plus mes peurs et la réalité que mes rêves et ses illusions.
Je pense sincèrement que toutes les expériences sont différentes sur de nombreux critères, mais ton récit et cette transparence étaient très agréable à lire !
Très bonne continuation pour la suite
Bonjour Kelly ! Je suis contente que l’article t’ait plu. Je pense quand même que chaque expérience est différente, et ce qui s’est mal passé pour moi n’est pas forcément encontré par tous. En étant ouverte, curieuse et en sortant de sa routine, il y a la possibilité de vivre de très belles choses ! 🙂
Merci pour la réponse ! Jai aussi lu que tu avais eu une superbe aventure au Canada, l’Australie juste après c’était peut être trop différent.
J’arriverais des US et je dois dire que je suis impatiente de découvrir Melbourne meme si j’essaye de rester les pieds sur terre pour éviter d’être déçue !
Bonne journeé
Ton bilan évoque deux choses pour moi.
D’abord la réalité du FLE, quand je vois les difficultés que tu as à obtenir un poste, je doute de réussir à travailler un jour dans une école. Avec une famille, peu d’expérience en école et beaucoup de cours privé, pffff, mauvais profil.
Pour le turning social entre voyageur, tu me fais penser au dernier billet que j’ai lu chez Almost Fearless. Elle évoque la même chose, n’hésite pas à aller le lire.
En tout cas la Hongrie donne envie, les grandes villes européennes donnent envie en fait. En un an de balade, je n’ai pas eu assez d’Europe, loin de là.
Ma porte te sera grande ouverte à toi et ta famille si vous voulez découvrir la ville. Je suis d’accord, c’est difficile de rentrer dans les écoles avec des conditions honorables. Je ne connais pas ce blog, je vais aller voir !
Effectivement, un peu mitigé ce bilan. Je t’ai suivie à travers ton année ici et découvert ton superbe parcours par la même occasion ! Il est important, je pense, de dire ce qu’on a réellement pensé, quitte à passer pour un rabat-joie et à casser les illusions qu’offrent certains pays. Et puis, même si le pays est être très beau, je trouve que se faire des “vrais” amis est de plus en plus difficile lorsque l’on bouge d’un endroit à un autre aussi souvent que toi et que l’on voyage seule. Dur dur de s’intégrer à un cercle d’amis quand tu sais que dans dans six mois ou un an, tu seras déjà probablement partie vers d’autres destinations. Et mine de rien, cela joue beaucoup dans le fait d’apprécier ou non de vivre à tel ou tel endroit … Et dur dur de tout devoir recommencer tous les ans !
Bref, je te souhaite de t’éclater en Hongrie ! Tu vas apprendre le hongrois ?
Je suis complètement d’accord avec toi ! L’Australie est une destination bien trop idéalisée, partir en PVT est la mode mais pour dix expériences fabuleuses, il y en a au moins autant de ratées. Tu analyses bien la question des amies, donc finalement plutôt que de rencontrer des locaux il est plus simple de se lier avec d’autres personnes temporaires comme soi.
Pour le hongrois je vais essayer ! au moins assez pour communiquer au quotidien. Ca va être un défi !
Merci pour ta franchise !
Je pense moi aussi à partir mais c’est vrai qu’il y a des peurs qui reviennent toujours ; si je ne m’intègre pas ? Si je n’ai pas tant d’amis que ça ? Si je me sens seule ?
Je pense peut-etre partir un peu au Canada ou au Japon, j’ai encore 1 an avant de finir mes études et j’ai encore un peu de temps avant de me décider…
En tout cas merci de ton témoignage. Trop de gens mettent l’Australie en idole, comme ci c’était un pays parfait, sans penser aux mauvais cotés que le pays a (comme tous les pays !).
Océane
Bienvenue Océane ! La question de l’amitié est en effet très importante quand on part à l’étranger. Donne-toi en effet le temps de voir ! (même si un départ au Canada se prépare en début d’année). Mais oui, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, juste d’un vert différent 🙂
Toutes les expériences ont du bon même si elles peuvent être douloureuses parfois. J’apprécie ton recul sur toi-même. Tu sais bien t’analyser et c’est sans aucun doute ce qui t’a permis d’avoir un parcours aussi riche. Bon vent pour la suite!
Merci Miss C. Comme je disais plus haut j’ai aussi parfois de vivre un peu trop dans le recul et l’analyse, plus que dans le moment présent, c’est quelque chose que je vais travailler l’an prochain. Merci pour ton commentaire en tous cas, à bientôt !
Excellent article! Bien écrit, honnête et complet!
Je me reconnais beaucoup sur certains points : qui a dit qu’il fait toujours chaud en Australie, le fait que les insectes et les grandes distances ne me font plus peur (de retour en France après mon année en WHV j’étais prete à faire 400km en voiture pour profiter de mes weekends, tout le monde me prenait pour une folle^^), les diplomes francais sans valeur pour les australiens…
je suis par contre étonnée que ton bilan professionnel soit mitigé : tu as énormément travaillé, et qd tu ne travaillais pas, tu voyageais! même si l’ambiance et les élèves n’étaient pas au top, je trouve que ca reste quand même très positif, et de très bonnes nouvelles lignes enrichissantes sur ton CV!
Vivement les autres articles australiens, et la Hongrie! 🙂
Merci pour les compliments ! Oui je travaille toujours beaucoup et avec des salaires très honnêtes mais pas forcément dans des conditions valorisantes. J’aurais plein de choses à raconter si Google ne m’avait pas repérée 😀
Très beau resume meme si ca reste mitigé.
Profites de ton sejour en France pour te reposer un peu et….let’s go for your new life in Budapest 😉
I am ready!
J’ai juste envie que mon commentaire soit une ligne d’inférieur trois. Parce que j’aime ton honnêteté et ta sincérité et je trouve ce bilan positif dans le sens où tu as su prendre du recul sur tout ça, malgré les hauts et les bas et cette relation amour/haine que tu as entretenu avec l’Australie (et aussi parce que tu écris si bien et que tu m’inspires)
<3 <3 <3 <3
Venant de toi, c’est le meilleur compliment possible je crois ! :0 et <3 à la fois, merci !
C’est dommage que tu sois un peu “passée à côté” de l’Australie, mais au final il ne s’agit peut-être pas que du pays.. Je pense qu’une expatriation peu importe où l’on est, c’est surtout les rencontres qui font que l’on se sente bien ou pas…
Par exemple, j’ai adoré la ville d’Adelaide (C’est vraiment mon coup de coeur en Australie) et pourtant je m’y suis sentie très malheureuse car je n’y ai rencontré presque personne, enfin presque personne qui restera… Canberra c’est tout le contraire, nous y avons fait de belles rencontres (Français comme Australiens) et nous y sommes très heureux même si la ville n’est pas top (un peu trop froide de mon point de vue) ! D’ailleurs, j’appréhende un peu le départ et le fait de regretter un peu comme toi avec le Canada !
Mais voilà, les expatriations en série, on sait ce qu’on perd mais jamais ce qu’on gagne… Mais, lorsque l’on a l’Ailleurs dans le sang, je pense que tout est bon à prendre et au final je le trouve très positif ton bilan 😀
En tout cas, j’ai hâte de lire tes nouvelles aventures, et je te souhaite tout plein de belles rencontres à Budapest !!
C’est une très bonne analyse, c’est une histoire de rencontres. C’est pour ça que j’ai autant apprécié ma petite ville canadienne un peu paumée. Vous savez déjà quand vous partez ?
Le retour à Sydney est prévu pour la fin d’année, après, après, et bien on ne sait jamais à l’avance, on bouge en fonction du travail de Mathieu..
Salut Kenza! Effectivement c’est intéressant de lire ton bilan. Pour ma part s’agissant de ma première expatriation dans des conditions pro top j’en avais tiré que de bonnes choses… Sauf peut-être les difficultés à trouver une coloc à Melbourne. Les diplomes sont très peu valorisés c’est certain mais certaines opportunités sont intéressantes à saisir. En 2008 il y avait moins de backpackers mais déjà beaucoup de français en Australie. Je porterais peut-être un regard plus critique si j’étais passée par l’Irlande ou le Canada avant ;)… En tout cas c’est très courageux de changer de vie autant de fois comme tu le fais.
excuse pour les fautes de frappe, j’écrivais de mon portable ! :/
Un petit édit suffit 🙂
Pour le bilan proprement dit, je suis contente de voir qu’on partage le même avis sur les colocs ! Et pour les diplômes, je parlais spécifiquement dans ma branche, ce qui est frustrant, être français ne fait pas de toi un bon prof de français !
J’ai juste envie de dire que ton bilan est méga positif en fait parce que tu as appris des tas de choses et tu es très lucide sur ton expérience en sachant tout remettre en contexte.
Une vraie baroudeuse qui sait qui elle est.
Chapeau! et puis bin des gros bisous quoi!
Mais justement, est-ce qu’à force de tout analyser je ne raterai pas un peu le moment présent ? ton commentaire fait très maître de stage <3
Intéressant ce bilan, le mien sera aussi mitigé côté pro mais j’ai tout de même vécu de bons moments en Nouvelle-Zélande. Je suis assez fan du mois d’avril par ailleurs. Ca ressemble étrangement à certains moments tarés de ma vie que je ne suis pas sûre de maîtriser mais où je retombe quand même sur mes pattes … J’ai hâte de lire sur Budapest!
Tu comptes rédiger un bilan aussi ? Ce serait très intéressant à lire ! Avril a en effet été catastrophique et chaotique mais ça fait des choses à raconter au moins !
comme tu dis, tu l’auras fait, tu auras vécu en Australie et tu as appris de cette expérience, même si le bilan global est mitigé. 🙂 En route pour de nouvelles aventures maintenant 😉
Exactement 😀
Je suis navrée de voir que l’Australie n’a pas répondu à tes attentes. J’y ai habité un an lorsque j’avais 15 ans et j’y suis allée 3 fois en tout. Ça reste la plus belle année de ma vie. Ce pays m’a comblée au niveau de ses paysages, sa faune, de sa culture américano-brittanique, de la cool attitude, du Aussie slang et de ses habitants qui sont pour moi les personnes les plus accessibles et sympa au monde. Mais c’est vrai que je ne vivais qu’avec des locaux (j’étais en famille d’accueil et j’allais au lycée de la ville) et je peux comprendre que l’expérience soit différente entre tous les WHV et les backpackers. En 10 ans l’Australie a énormément changée, elle est devenue accessible à n’importe qui et peut-être que ça casse un peu son authenticité.
Je te souhaite plein de bonnes choses en Hongrie et c’est vrai que ton année n’est pas un échec, tu as appris beaucoup de choses sur toi.
Par curiosité tu étais dans une ville de quelle taille ? Je pense que les petites villes sont plus propices aux échanges avec les locaux et quand tu avais quinze ans il y avait sûrement moins d’étrangers qu’il n’y en a aujourd’hui. J’aime bien ta phrase sur l’authenticité ! Merci d’être venue commenter par ici 🙂
J’ai habité 4 mois à Murwillumbah, presque dans le bush dans une ferme équestre puis le reste de l’année dans une petite ville, Casino the beef capital of Australia. J’étais la seule étrangère de la ville alors mon expatriation ne pouvait être que totale. J’ai adoré, j’étais venue pour une immersion totale et pour vivre comme une vraie Aussie. C’est clair qu’il y avait beaucoup beaucoup moins d’étrangers à l’époque. Il me semble que le WHV n’existait même pas.
Oh je suis passée pas loin (enfin proportions australiennes) de Casino quand j’étais à Byron Bay ! Je partage ton point de vue autrement. L’école avait dû te faire un choc !
J’aime beaucoup ce genre de bilan, parce que tu décris les choses de la manière dont tu les as vécues et non comme on voudrait l’entendre. L’Australie fait partie de ces destinations idéalisées et c’est intéressant de voir que non, l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.
J’ai hâte de découvrir la Hongrie avec toi !
Il y a différentes nuances de vert 🙂 merci et à très bientôt !!
Bravo pour l’honnêteté de ce bilan personnel mitigé, trop de blogs passent sous silence le côté sombre et difficile de certaines expériences à l’étranger. Et bravo pour les photos : certaines sont tout bonnement magnifiques. J’attends la suite à Budapest 😉
Merci Tara ! Je trouve au contraire important de dire la vérité, surtout pour ces destinations idéalisées. Mais en fin de compte, c’est surtout une histoire de personnalité et d’envies au moment précis. Merci pour les photos 🙂 A bientôt !