À Winnipeg, au sein même de la ville, il y a plusieurs grands parcs, deux rivières, ainsi qu’un nombre incalculable de plus petits parcs, certains grands comme un coin de rue, d’autres plus conséquents comme celui de Fort Whyte.
Oh et on a aussi une forêt d’ailleurs. La nature n’est jamais vraiment loin, les rues résidentielles sont couvertes d’arbres et les trottoirs ont aussi un talus d’herbe. En été, la ville est très verte et en hiver… très blanche.
Parmi les attractions sur ma liste de choses à visiter à Winnipeg, il y a Fort Whyte Alive. Je les suivais sur les réseaux sociaux depuis un moment, et j’aimais bien le concept : un parc 100% naturel en pleine ville, avec un penchant pour les énergies renouvelables, le développement durable, le respect de l’environnement etc. Ils ont tout le temps des évènements qui ont l’air cool.
Et cet été, une activité a retenu mon attention : un safari avec des bisons. En effet, ils possèdent un troupeau libre de ses mouvements dans un énorme enclos, et ils proposaient de s’en approcher autant que possible. J’ai déjà vu des bisons de près au parc de Riding Mountain, car la route passe dans leur enclos mais c’était l’occasion idéale pour ma famille en visite qui n’en avait jamais vu et pour en apprendre plus sur ces animaux. Deux dates étaient proposées en français, dont une pendant leur séjour, j’ai donc réservé quatre billets.
Fort Whyte
Dans Fort Whyte, il y a des pistes, des sentiers avec des habitats divers : des marais, de la plaine, de la forêt. On avait décidé de prendre du temps après le safari pour y faire un tour, puisque tout était très prometteur sur le papier.
Pour des raisons de timing et de canicule, on a fait un tour dans Fort Whyte avant le safari. Mais en fait… les parcours de randonnée sont minuscules (800 mètres ou 1 kilomètre) et les jonctions sont très mal indiquées sur le parcours. J’avais l’impression d’être dans un parc pour citadins qui ne sortent jamais de la ville, pour randonneurs du dimanche, alors qu’au Canada, la nature, la vraie non artificielle, n’est jamais très loin.
J’ai été super déçue, et un peu échaudée par la caissière à l’accueil qui, après m’avoir fait payer mes quatre entrées, a cru que je fraudais au moment d’entrer sur le site.
On a eu un été de sécheresse, les herbes étaient jaunies mi-août, le marais était complètement recouvert d’algues, ce n’était pas une promenade réellement agréable.
Fort Whyte a aussi un centre interprétatif, avec des dizaines d’animaux manitobains empaillés. Et des serpents vivants (berk). Pas de photos, parce que finalement il y a suffisamment d’animaux en liberté partout ici pour ne pas les photographier une fois conservés.
Par contre, c’était cool d’observer la chevêche des terriers, burrowing owl en anglais. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est une toute petite chouette en voie de disparition (la population a chuté de 96% depuis 1987…) qui fait son nid sous terre. Ces chouettes ne sont pas capables de creuser elles-mêmes, donc elle utilisent les terriers faits par d’autres animaux. Elles sont très mignonnes, mais difficiles à photographier.
L’entrée à Fort Whyte coûte 10 dollars en 2020. Pour avoir fait ce jour-là 1,5 kilomètres de marche et un musée d’animaux empaillés, ça ne vaut pas du tout le coup et je ne le recommande pas. Certes, il y a au total cinq sentiers et je n’ai pas tout fait, mais j’en ai quand même parcourus trois.
Le sentier plus long s’approche de l’enclos des bisons. Mais l’enclos est gigantesque et il est impossible de prévoir si les bisons seront proches ou non. J’ai lu des témoignages de Pvtistes déçus de ne pas les avoir vus. Si vous voulez voir des bisons de près à Winnipeg, je pense que le zoo du Parc Assiniboine est une meilleure alternative, l’enclos des bisons étant mitoyen du parking, il est plus facile de les voir, et ce gratuitement.
Le Bison Safari
Après cette expérience très mitigée dans le parc de Fort Whyte, j’avais peur que le safari ne soit pas à la hauteur du tout. Mais heureusement, l’expérience a été très positive. Pendant une heure, un petit groupe est dans un bus avec un guide-chauffeur francophone en l’occurence. La guide était sympathique et avenante, répondait aux questions et connaissait vraiment bien les animaux.
Le troupeau de bisons compte un mâle dominant, qui s’appelle Charlie. Il est extrêmement reconnaissable à sa crête. Le reste, ce sont des femelles et des jeunes. Une fois qu’un jeune bison atteint une quinzaine de mois, il quitte la meute pour rejoindre un ranch au nord de Winnipeg, pour éviter les rivalités. Le mâle dominant change aussi tous les 2-3 ans.
Les bisons mangent de l’herbe tout le temps mais on leur donne du foin en hiver. En raison de la canicule et de la sécheresse, ils avaient décidé d’ouvrir les deux pâturages et ils ont dû leur fournir de la nourriture, alors que les bisons sont habituellement autonomes. Vous pouvez voir sur certaines photos comme des patches de fourrure : ce sont des restes de pelage d’hiver sur le pelage d’été.
Approcher les bisons d’aussi près avec des explications était une très bonne expérience. Le safari des bisons coûte 16 dollars hors taxes, auxquels il faut ajouter les 10 dollars d’entrée pour le parc. Cela représente donc malheureusement une sortie assez chère, surtout en famille.
Et puis les chiens de prairie !
Au Canada, il y a tout un tas de petits rongeurs pas timides. Je suis encore en train d’apprendre à les différencier mais juste sur le parking, des chiens de prairie et des spermophiles ont élu domicile.
Bilan de cet après-midi à Fort Whyte ? Les bisons sont beaux, majestueux, mais le reste du parc ne vaut pas le coup et je n’y retournerai pas… Heureusement, j’ai encore beaucoup de choses à visiter à Winnipeg !
– la patinoire géante de la Red River Mutual Trail
– vivre à Winnipeg, c’est comment ?
– les murales du West End
– les Châteaux de Glace
– le musée du Manitoba
– Back Alley Arctic, le street-art polaire
– profiter de Winnipeg en hiver
4 comments
Comme toi les bisons c’est a voir ; ils sont impressionnants! le reste est moins tentant! Et a ce prix la……
Les bisons sont vraiment beaux, dommage que le parc ne soit pas à la hauteur
C’est trop mignons les spermophiles, même si leur nom est bien pourri ! J’en avais vu plein en me baladant à Manning park en Colombie britannique. Ils ne sont pas farouches. Je ne m’approcherais pas si près des bisons !
Tu tombes bien, j’en ai entendu parlé il y a pas longtemps et je n’avais pas vu de photos 🙂