Ce soir, j’ai envie de me plonger dans mes souvenirs de voyage et venir raconter la dernière étape de mon voyage au Cambodge d’il y a déjà six ans : le séjour de quelques jours dans la capitale Phnom Penh.
Tout mon voyage au Cambodge :
– Kompong Chhnang le village flottant
– autour de Battambang
– Battambang
– Les temples plus célèbres d’Angkor
– Angkor, des temples moins connus
– lever de soleil sur Angkor Wat
– Kep
– Phnom Penh
La toute première visite que j’ai faite à Phnom Penh, c’est le Musée du Génocide, l’ancienne prison S-21. Vous comprendrez que je n’ai pris aucune photo de cette école transformée en prison, lieu de torture, lieu de mort. Je me souviens du sentiment d’horreur qui ne me quittait pas, et qu’après avoir terminé la visite, je me suis assise sur un banc un long moment, avec mon carnet.
Du coup, juste après, j’ai voulu aller au Marché russe. Mais la foule, le bruit, les odeurs, les couleurs, je crois que c’était trop d’un coup après le malaise du matin.
Le soir était plus calme, en haut d’un rooftop.
Le lendemain, je suis allée au Musée national du Cambodge. Il y a principalement des statues, mais aussi pas mal d’explications sur l’histoire de l’Empire Khmer et un joli jardin.
Je croise par hasard une de mes camarades de chambres de Siem Reap : on décide d’aller aux Killing Fields ensemble le lendemain. Et finalement, Phnom Penh c’est un peu un village à sa façon : le matin, j’avais cherché des compagnons de voyage sur Couchsurfing. Je discutais avec une fille, Britannique, mais on n’avait pas pu finir de convenir d’un rendez-vous avant que je ne doive partir (en 2021 comme en 2015, je voyage sans forfait international).
Et finalement, je l’ai retrouvée complètement par hasard dans le café en face du musée ! (J’avais aimé le wifi partout à Phnom Penh). On a passé l’après-midi ensemble, à se promener et aller de marché en marché. J’en garde un bon souvenir.
Ma visite des Killing Fields, eux, le lendemain, ne se classerait pas dans la catégorie des bons souvenirs. Le site se trouve un peu à l’extérieur de la ville (donc il faut prendre un tuktuk). C’est à cet endroit qu’entre 1975 et 1979, plus d’un million de Cambodgiens ont été tués et enterrés.
Le tour est très solennel. L’auto-guide aux oreilles, on essaye de retracer le parcours de tous ceux qui sont morts, c’est glaçant. Une stupa recueille quelques crânes, mais finalement, on marche sur une énorme fosse commune. L’arbre surtout m’a laissé un souvenir douloureux.
Je sais que visiter ce genre d’endroits est absolument déprimant, mais c’est à mes yeux la nécessité du devoir de mémoire. Même si les faits sont loin, géographiquement ou temporellement parlant, c’est important de voir et d’y réfléchir. C’est pour ça que je suis allée à Auschwitz lors de mon séjour à Cracovie, c’est pour ça qu’il faut visiter le Musée canadien pour les droits de la personne à Winnipeg.
Ma toute dernière visite à Phnom Penh a été celle du Palais royal. Cela me gênait un peu de donner six dollars à la famille royale mais je voulais voir de mes propres yeux ce qu’il en était. L’eau coule à flot, le jardin est luxuriant, c’était éthiquement discutable.
6 ans plus tard, je peux clore sur le blog ce chapitre cambodgien. Phnom Penh était ma dernière étape avant de m’envoler vers la Malaisie (Kuala Lumpur et Malacca). Merci à la moi d’il y a six ans d’avoir pris des notes aussi détaillées dans son carnet de voyage…
C’est quand qu’on repart pour ouvrir un nouveau carnet ?
1 comment
J’avais adoré le Cambodge. Gros coup de coeur pour Kampot 🙂
Ca fait toujours plaisir de revoir des photos de là-bas.