Nouvelle destination sur le blog : Malacca en Malaisie.
Entre deux contrats à Melbourne, j’avais pris trois mois de vacances début 2015 et avais été voyager en Asie pour la première fois, au Cambodge et en Malaisie. Si j’ai un gros syndrome de la page blanche vis-à-vis du Cambodge, que je n’ai pas fini de raconter, il est plus facile par contre d’appréhender les trois jours que j’ai passés en Malaisie, tant pis pour l’ordre chronologique !
Pourquoi la Malaisie ?
- la compagnie aérienne low cost Air Asia y fait une escale entre Melbourne et Phnom Penh,
- parce que j’avais failli aller y travailler comme professeur de français,
- parce que j’étais curieuse de savoir si la Malaisie me plairait.
Trois jours, ce n’est pas beaucoup pour se faire une idée en profondeur d’un pays, mais ça suffit pour avoir un aperçu. Je ne voulais pas rester tout le temps à Kuala Lumpur, donc j’ai aussi voulu faire un day trip autour de la ville. Deux choix s’offraient à moi : les plantations de thé de Cameron Highlands, ou la ville historique de Malacca, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. J’ai choisi la seconde, pour des raisons pratiques me semble-t-il, le temps de transport étant légèrement moins long.
Mais je ne me souviens absolument pas du trajet de ce matin-là. J’ai noté dans mon carnet que cela avait pris 1h30 depuis Kuala Lumpur, mais qu’ensuite j’avais dû attendre une heure à la gare routière pour un bus local pour le centre-ville. Je me souviens de la gare routière vide et circulaire, que j’avais acheté un billet de retour pour 17h environ (et ce n’était pas malin, j’y reviendrai) car j’avais peur que les bus soient complets.
Comment aller à Malacca ?
Malacca est à environ de 2h de Kuala Lumpur, ce qui est un parfait pour un day trip. Le trajet en bus ne coûte vraiment pas grand-chose, entre 10 et 15 ringgits selon la compagnie. Il y a des départ toutes les quinze minutes ! Vous pouvez retrouver les horaires sur le site de 12goAsia.
Une journée à Malacca
Combien de temps passer à Malacca ? Une journée suffit pour découvrir la ville si vous n’avez pas plus de temps.
Je suis arrivée à Malacca vers 11 h, en plein centre-ville : le Dutch Square. C’est rouge, coloré, mignon, un peu kitch même. Pourquoi cet attrait pour les Pays-Bas ? Parce que Malacca a été colonisé par les Néerlandais. La construction de la place remonte à 1660 environ, sauf la fontaine.
Je n’avais ni guide ni plan de Malacca, alors je me suis dirigée vers l’Office du Tourisme qui était sur le coté de la place. Je pense que tout était payant, ou que rien n’était en accès libre, car j’ai trouvé une photo hâtive d’un plan de la ville sur ma carte mémoire. Heureusement maintenant une carte électronique exhaustive de la ville est disponible sur leur site !
Et je me dis qu’en 2015, je voyageais de façon bien plus aventureuse que maintenant… Où j’aurais téléchargé Google Maps avec accès hors ligne, cherché des informations sur des blogs, copié des pages de guides touristiques… Je déteste arriver dans une ville sans rien en savoir, cela me fait passer un mauvais séjour en général (Milan, je pense à toi).
Le quartier chinois de Malacca
Je pars donc au hasard des rues de Malacca et je suis plutôt contente de ce que je vois. Jonker Street est le coeur du quartier chinois de Malacca et ça tombe bien, le nouvel an chinois approche donc tout est décoré. Après le Cambodge, cela change aussi : à Malacca, il y a des trottoirs, on peut marcher en évitant la circulation, mais la chaleur est plus moite et plus humide, un peu étouffante. Il faut chercher l’ombre et des rafraîchissements.
J’ai dû faire une pause pancakes avant de me diriger vers la rivière. Les bords étaient aménagés et les façades couvertes de street-art, c’était une promenade assez cool même si je me souviens ne pas avoir croisé grand-monde.
Les bords de la rivière
De l’autre côté de la rivière, il y a un mélange architectural assez iconoclaste – et avec le recul, je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas entrée dans une des églises, que ce soit la cathédrale ci-dessous ou l’église bordeaux de la place principale !
De ce côté-là de la ville, j’ai encore plus l’impression d’être en Chine. Je tombe sur une caravelle, le Flor de la Mar, qui peut se visiter au sein du Musée Maritime mais j’ai passé mon tour : c’est ou fermé ou je n’ai plus d’argent à dépenser (raconter des voyages avec trois ans de retard n’est pas pratique niveau exactitude des faits).
C’est déjà presque la fin de l’après-midi, et je dois retourner à la gare routière de Malacca pour attraper mon bus pour Kuala Lumpur. J’avais les horaires de bus mais il n’est jamais passé… J’ai engagé la conversation avec une famille d’expats qui attendaient le même bus que moi et ils ont fini par m’inviter à prendre un taxi avec eux.
Encore un signe que ma façon de voyager a changé : même si le bus de retour à Kuala Lumpur ne coûtait pas grand-chose (10 ringgits, soit 2 euros) et que j’aurais pu aisément me repayer un ticket, ne pas être à la station de bus au moins une demi-heure avant, sans garantie du moment où le premier bus allait arriver ne m’a pas stressé du tout.
Aujourd’hui, je ferais tout pour ne pas me retrouver dans cette situation… Je déciderais plus vite de prendre un taxi, j’essayerais de trouver une autre solution. Je crois que j’ai vieilli !
Que faire à Malacca ?
- Voir le coucher de soleil sur la Mosquée flottante (Masjid Selat),
- Aller au Night Market sur Jonker Street,
- Aller sur Jalan Tukang Besi Street : cette rue comporte à la suite un temple chinois, une mosquée et un temple hindou, parfait exemple du multiculturalisme de la Malaisie,
- Visiter la villa Sentosa, un example de maison malaise typique dans le village de Kampung Morten, un peu à l’extérieur,
- Visiter les Jardins botaniques de Malacca ou le Sanctuaire des papillons et reptiles,
- Visiter le temple chinois de Cheng Hoong Teng, qui serait le plus vieux temple chinois de Malaisie (il date du 17e siècle).
Les trishaws de Malacca
Mais sinon… Malacca a aussi une spécialité : les trishaws ridicules, à l’effigie de personnages Disney ou de dessins animés, avec des fleurs, des peluches de la musique à fond, des bonbons… Je n’ai pas fait de trajet dedans mais je me suis bien amusée à les observer !
Ce sera tout pour ce premier article malais ! J’espère que je ne mettrais pas trois ans à écrire le prochain, mais je suis assez fière de la contrainte d’un article par semaine que je m’impose (avec plaisir), cela me permet de dépoussiérer mes archives. Il y aura un ou deux autres articles, sur Kuala Lumpur et ce que j’y ai fait, et je vous expliquerai si je regrette ou non de ne pas avoir été choisie suite à l’entretien d’embauche que j’avais passé pour y travailler !
9 comments
je suis allée récemment en Malaisie, mais je n’ai pas fait la région de Malacca qui je crois est au sud de Kuala … ça a l’air coloré en effet !
Très coloré ça donne vraiment envie !!
C’est une jolie ville !
Malacca est mon coup de coeur en Malaisie. Nous y sommes restés quelques jours chez un couchsurfeur, il y a 9 ans (déjà !). C’était sans street-art à l’époque mais avec plusieurs galeries d’artistes dans des petites rues.
Par contre Kuala Lumpur n’est pas une ville pour moi. Trop bruyante, trop de voiture, trop de magasins…
Et côté Cambodge, j’espère que tu trouveras l’inspiration pour en parler. Moi-même je ne sais finalement par où commencer (enfin j’ai quand même fait 2 ou 3 articles).
Super photos! Ça plonge vraiment bien dans l’ambiance.
Je garde un super souvenir de la Malaisie, un peu où j’étais allée, comme toi, un peu par hasard. Finalement, j’ai beaucoup plus aimé que la Thailande, soit-disant “paradis de backpackers”!
Impressionnant mais définitivement par des lieux qui m’inspirent! Heureuse que tu aies ete la bas pour moi LOL
Je suis contente que tu maintiennes le rythme d’un article par semaine, ça me fait toujours tellement plaisir de lire ton blog. *-* xx
Les photos sont magnifiques !
Amusant… Je ne connais rien de ces coins-là, c’est à la fois kitsch et chaleureux.