Pour situer un peu je vis au Royaume-Uni, pays de la Reine, des scones et du thé depuis deux ans (quatre mais avec une année d’interruption au milieu, pour être honnête). C’est mon pays d’adoption, celui où je me sens chez moi. Je suis devenue un peu British, en tous cas j’ai adopté beaucoup de coutumes britanniques, ce que je n’aurais jamais imaginé après mon premier voyage à Londres à 18 ans.
Je ne reviens en France que trois fois par an (cette année est un record : deux semaines à Noël, une semaine à Pâques, deux semaines en été) il y a parfois, souvent, un gros décalage culturel.
Cette semaine je suis à Paris et il y a toute une liste d’habitudes britanniques que j’ai prises et qui ne fonctionnent pas du tout ici.
– et je parle un franglais atroce, comble pour une professeur de français.
Mais j’ai vécu vingt ans à Paris. Les mauvaises habitudes reviennent vite : ne me poussez pas dans le métro. Si je viens juste de rentrer, encore en mode “politesse exacerbée” je jouerais l’ironie et m’excuserais à votre place. Si cela fait plusieurs jours que je suis là, je retrouve mes moeurs oeil pour oeil dent pour dent. Paris c’est dangereux pour la santé.
2 comments
Ahah, (presque) tout pareil !Et moi aussi, quand je ne reste pas à Paris trop longtemps, j'agis comme une Irlandaise, mais si je reste pour une plus longue durée, les réflexes parisiens reprennent le dessus (râler parce que les gens ne marchent pas assez vite, ou se plantent au milieu des escalators, ne pas parler avec tout le monde et n'importe qui et j'en passe !)Tu vas bientôt pouvoir nous décrire les Canadiens 🙂
Je me suis reconnue dans les trois quarts de ce que tu as écrit, même si je ne suis que provinciale. C'est là qu'on voit que les petites habitudes de rien du tout prennent une grande place quand on change de pays ─ et encore plus parce que c'est ton pays d'adoption, alors le risque de garder des "séquelles" est réel… mais des séquelles comme ça, moi, j'en voudrais tous les jours !