C’est un peu ironique de venir vous en parler ici, comme une énième façon de repousser le moment de se mettre au travail. Il faudrait que je commence à m’asseoir, coupe Internet, ouvre un bouquin et… fasse mon mémoire.
Officiellement, je suis toujours en Master 2 parce que je n’ai pas encore écrit mon mémoire de master. Et c’est quelque chose que je retarde depuis des années, parce que j’ai passé mon bac en 2006. Deux licences, en lettres et en anglais, un M1 pro et une moitié de M2 pro plus tard, je ne peux plus reculer.
J’avais même envisagé des formations qui ne nécessitaient pas de mémoire mais elles étaient en présentiel et il était hors de question de rester à Paris – j’ai fait mon Master de FLE par correspondance, tout en travaillant à l’étranger en même temps.
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Les études à distance, c’est un défi en soi… La plateforme ne fonctionne jamais très bien, les professeurs ne répondent pas aux emails, les corrections reviennent six mois plus tard et une incroyable compétition règne entre les étudiants. Je m’attendais à une joyeuse communauté d’entraide, autant scolairement que professionnellement. J’étais bien naïve !
J’aurais dû écrire le mémoire de master 2 l’an dernier mais en enseignant à temps plein c’était impossible, et au moment où le rythme s’est calmé avec les vacances des ados, ce sont mes données qui ont décidé que non elles ne voulaient pas m’aider. J’ai donc pris la (bonne ou mauvaise ?) décision de faire mon mémoire cette année, puisque je travaille à temps partiel.
Et je n’arrive pas à m’y mettre. Tout en cultivant le paradoxe que le jour où je commencerai enfin, je ferai un excellent travail, à la mesure de toute ma scolarité. Alors je trouve des excuses. Pas le temps, pas le recul, pas de livre, pas de thé, pas envie, pas maintenant, pas ce soir, pas demain, pas hier. La dernière, et c’est dire ! C’est que je n’avais pas de quoi prendre des notes.
La bibliothèque du campus ouvre de huit heures à minuit. Il faudrait que j’y aille, mon joli cahier flambant neuf sous le bras, sans ordinateur ni téléphone (le Wifi est un ennemi). En voyant toutes ces annonces, toutes ces destinations, la carte mentale de mon avenir, je ne veux pas que les portes me soient fermées à cause de ça. Donc je le ferai…Un jour ? Comment trouver la motivation ?
Vous aussi vous avez eu du mal à travailler votre mémoire ? Vous auriez des conseils ?
39 comments
j’ai cherché sur google’ je n’arrive pas à écrire mon mémoire’, j’étais à la recherche d’une sorte de réconfort. Jje sui en M2 je dois écrire mon mémoire pour fin juin et je n’ai rien écrit ; pas un mot. 0 motivation et ça me tue. Ton article me réconforte dans un sens et me fait peur dans un autre, devrai-je m’arrêter d’écrire ici et commencer ma rédaction oui certainement mais l’envie n’y est pas encore. alors tu as fini par soutenir?
Courage!! Oui j’ai eu une mauvaise note mais j’ai eu mon M2 y a déjà six ans 🙂
Bonjour,
Où en êtes-vous aujourd’hui dans la rédaction de votre mémoire ?
mais qu’est-ce que je souris en regardant ça, je suis aussi à la sorbonne nouvelle, j’en suis à ma deuxième année de M2, troisième mémoire de ma vie (autre master oblige ou pour torturer les élèves on demandait un mémoire de M1 et un en M2), je déteste ça, je n’en peux plus, j’ai une semaine de rab, et je dois finir ce machin ! au lieu de procrastiner encore sur internet. Ma directrice m’a mis le couteau sous la gorge en me disant que de toute façon elle ne me ferait pas redoubler car elle sait que la procrastination est mon amie…ou ennemie. Bref, je suis “rassurée” de lire vos commentaires et voir que je ne suis aps la seule à avoir du mal, à ne pas être rationnelle entre le fait de savoir pourquoi on doit le finir et le paradoxe de pourtant ne pas s’y mettre. Allez….encore 40 pages… minimum 60, c’était pareil pour toi Ksenia ? Tu avais quel sujet ? (si tu t’en souviens :p).
Licence 3 Mémoire a rendre dans 4 jours j’ai dû changé de thème à plusieurs reprises je ne suis toujours pas fixé
C’est la débandade
Bon courage!
Ce post m’a fait sourire…
Je procrastine depuis des années…
Inscrit en M1 FLE en 2009, j’ai validé la plupart des matières concernant les exams sur table… mais les dossiers et le mémoire impossible de m’y coller.
Je repousse depuis tout ce temps. Je me cache derrière des stages, des boulots dans le FLE pour ne pas le faire.
Je me suis réinscrit cette année et rebelote, je recommence à bloquer…
Alors que concrètement… c’est pas bien compliqué….
Depuis, l’as-tu finalement écrit ce mémoire?
Bonjour ! Oui j’ai un peu bâclé ça en quelques mois, et j’ai soutenu en juin dernier 🙂 courage !
En France cette année. A mon retour de Macédoine j’ai décidé de poursuivre avec un autre M2, passionnant. Mais il y a des probabilités assez fortes pour que je parte aux Pays-Bas en avril. 🙂
Je découvre ton blog aujourd’hui alors qu’on est toutes les deux modos du forum des assistants au RU, et que je suis là-bas tes petites histoires, sans avoir vu que tu avais aussi un blog.
Alors cette motivation… elle est arrivée ?
Oui… et puis elle est vite repartie ! Tu es où toi dis ?
J’ai un plan ! Youpi ! Merci <3
Je suis dans le meme cas, en pleine redaction du memoire, a rendre pour dans … 2semaines et demie (ouch !!) et j’ai du mal, beaucoup de mal. J’ai une quinzaine de page, il m’en manque une trentaine. Mais quelque part, je me connais, je travaille dans l’urgence, je suis efficace dans l’urgence (ca ne va dire qu’il va etre grandiose ce memoire hein, mais il devrait etre fini, c’est deja ca). Mais c’est vrai qu’etre en stage/au boulot en meme temps que la redaction, c’est pas chose facile, meme si ici, je peux un peu amenager mes plages horaires comme bon me semble. Et souvent, je me perds sur ls blogs, il n’y a plus de the, ou j’ai faim, ou faut que j’aille au sport, ou je m’en vais cuisiner des cookies … Si seulement, il pouvait s’ecrire sans moi, en mettant en ordre toutes mes recherches et mes idees, je lui serait tellement reconnaissance (je peux encore rever, je crois :D) :p
Roh, tes commentaires étaient en indésirable ! Courage… Si je suis encore là et que t’as besoin d’un coup de main pour la relecture, tu peux m’en envoyer 🙂
Ah oui, je confirme ce que dit Claire, le fait que j’étais chez mes parents, qui me demandaient chaque soir si j’avais avancé comme je voulais, ça a du jouer, aussi !
Je procrastinais le temps de chercher ce que je pourrais répondre à cet article…
Le mémoire, ça me saoulait de le faire (tout comme le M2, d’ailleurs), mais je crois que j’étais dans l’optique “plus vite ce sera fait, plus vite j’en aurais terminé” ! Pendant l’année, j’ai surtout rendu les travaux de “préparation au mémoire” (que tu dois avoir aussi ?), plan détaillé, etc, etc. J’ai commencé mes lectures aux vacances de février, parce que je suis rentrée à Paris exprès (et pour le coup, être à la BU sans internet ni rien, et vouloir en sortir au plus vite, c’était efficace). Par contre je n’ai commencé à rédiger qu’en mai/juin, parce que ma directrice partait en vacances en juillet et que je devais lui montrer mes 2 premières parties avant ! Le plus difficile, ça a été les premières lignes, mais une fois que tu es lancée, ça va tout seul 🙂 Et puis je l’ai écrit pendant l’été, cours à Accord le matin, mémoire l’après-midi. Je suis incapable de travailler sans internet ni rien, ça ne me rend pas du tout plus efficace, donc je faisais deux choses en même temps (et c’était du genre : “tu écris encore 3 paragraphes, et tu peux regarder une série !”. De l’auto chantage, ça marchait bien, pour moi ! J’ai regardé 2 saisons de Vampire Diaries en quelques jours ahah, mais j’ai aussi très bien avancé !)
Bon courage à toi !! Lance-toi 😉
“Vous aussi vous avez eu du mal à travailler votre mémoire ? Vous auriez des conseils ?”
J’ai failli pas le faire, j’avais aussi la flemme… Et une amie précieuse qui porte des jolies jupes, des collants primarks m’a dit d’un air sérieux ‘Claire, tu déconnes pas, tu vas le faire ce mémoire et finir ce fichu M2!”
Il se trouve que l’amie c’est toi, donc c’est mon tour de te botter les fesses 😉
J’ai fini mon master parce que mes parents sont venus me chercher à Amsterdam et que j’ai passé deux mois en Normandie avec une maman qui disait “ça avance ?” et que donc, j’avais envie d’en avoir fini…
Tu veux que je t’envoie des mails, ça avance ? Si tu veux, je peux te faire les dead-lines (et bien-sûr les relectures hein)
courage, courage, ça vaut le coup (mais tu le sais…)
Moi si on me demande si j’ai bien avancé, je mens, je dis “oui oui” pour qu’on me fiche la paix et qu’on m’apporte du chocolat bien mérité… hopeless!
Je te souhaite tout simplement, bon courage !
Aaaahhh ! Le problème du mémoire ! Si ton enseignant directeur ne te réclame rien régulièrement, c’est sûr que ce n’est pas motivant. Je peux juste te donner les conseils que je donne à mes étudiants : fixe-toi un échéancier avec des dates à ne pas dépasser (plan + biblio, problématique, collecte du corpus, rédaction de la partie théorique, analyse du corpus, rédaction de la deuxième puis la troisième partie). Le créneau horaire fixe est pas mal aussi, en se fixant d’abord un objectif réalisable (une page ou deux pour commencer). Il y a un autre truc. Quand tu auras une idée du plan (et si j’ai bien lu ton blog, c’est le cas, non ?), sépare ton cahier en plusieurs partie : 3 pages pour l’intro, 5 pour chacune des parties, 3 pages pour la conclusion, 3 pages pour les annexes (tu peux faire un découpage plus fin si ton plan est déjà plus détaillé). Ensuite, tu notes tout ce que tu penses mettre dans ces parties en reprenant tes lectures ou en les poursuivant, les citations (avec les références ou que les références), les grandes idées, les petites… Quand tu commenceras à rédiger ensuite, tu auras déjà quelque chose de noté pour chaque partie et tu ne seras pas devant une page blanche.
Et pour le reste, je n’ai qu’une chose à te dire. Comme tu le dis dans ton article, ne pas avoir le M2 sera pénalisant pour le reste de ta carrière. Alors un bon coup de pied aux fesses et on finit, peu importe la note que tu obtiendras. Le principal est de terminer !!
(et si tu as besoin, n’hésite pas. Je précise que je suis MCF en FLE ;D )
Tu gères, merci ! J’ai ce genre de deadlines aussi et je suis déjà en retard (tu es pas ma directrice, si ?!)… mais je reviendrai vers toi, et ton blog de lectures va m’inspirer je crois ! (lire de la fiction pour ne pas lire les ouvrages théoriques, ça marche aussi comme excuse !)
Juste : courage 🙂
“Tout choix est bon à condition que l’on s’y tienne et que l’on s’y adonne de toute son âme” je l’ai accrochée au dessus de mon lit, je la vois tous les matins en me levant, elle me donne le courage d’aller au bout des choses. Il y aussi l’envie de pour une foi ne pas abandonner, ne pas reculer, ne pas éviter la difficulté.
C’est drôle parce qu’une fois qu’on s’y met on se rend compte que c’est mille fois moins terrible que ce qu’on imaginait et on retrouve le goût d’étudier, d’apprendre, d’écrire, on finit par vivre recherche, manger recherche, dormir recherche, on passe son temps à en parler et à y penser. C’est une espèce d’émulation intellectuelle délicieuse qu’au final on est ravi de retrouver.
Courage !
Merci 🙂
Je trouve ton blog très joli !
Pour moi le mémoire c’est l’an prochain… Mais j’ai plutôt hâte de le faire. Enfin on peut s’exprimer à l’université ! 🙂
Courage ! Tu seras sûrement très fière de toi quand ce sera terminé 😉
Ma meilleure copine est pareille, elle rongeait son frein en licence et ne pensait qu’à son mémoire ! Finalement elle a eu 19. Il y a des gens qui sont faits pour ça je pense, je te souhaite la même note 😀
Oh merci 🙂
Je te la souhaite aussi !
En licence, ma plus grande peur était aussi de rédiger un mémoire. Au final, j’en aurai pondu trois : un en M2 Meef, un en M1 FLE et un dernier, le plus dur, en M2 FLE, tout juste validé. Chaque personne est différente, mais pour moi, rédiger des pages au fur et à mesure, c’est impossible. J’ai toujours rédigé mes mémoires en un mois/ un mois et demi, la tête dans le guidon, la dernière nuit (blanche évidemment), plus le temps de rien, le stress à son paroxysme, l’angoisse de ne pas finir, les “bien fait pour toi !”, etc. De très mauvais souvenirs, mais je fonctionne ainsi ! Les idées murissent dans ma tête au fil des mois, je lis des trucs, je cherche des références théoriques, j’écris des idées, je rassemble les données, et le jour où je n’ai plus le choix, quand je commence à rédiger, je ne m’arrête plus. Environ 6 semaines à chaque fois, pour rédiger respectivement 50, 20 (lui m’a pris 3semaines) et (mon master piece) 80 pages. Une torture littéralement, que je me suis imposée malgré moi, parce que c’était plus fort que moi. A chaque fois ça m’a réussi, j’ai toujours eu une bonne note et des compliments sur la qualité rédactionnelle. Mais c’est pas comme si au moment de rédiger je partais de rien, j’avais à chaque fois toute la réflexion en tête, les données prêtes, les références théoriques dans un coin, etc.
Tu as l’air d’être en effet une très bonne étudiante et très ambitieuse, j’ai suivi ton ancien blog et j’ai bien vu les programmes que tu te préparais pour faire les devoirs à temps, etc. Moi j’ai jamais su faire comme ça mais j’ai toujours réussi.
Mes conseils, pour ce qu’ils valent : note tes idées au fur et à mesure, réfléchis à ton projet au quotidien, essaye de cibler (si c’est pas déjà fait) les données que tu as besoin de rassembler et les références sur lesquelles tu sais que tu vas t’appuyer, et rédige le plus facile : le lieu du stage, le contexte, ce genre de blabla ordinaire et même quelques sous-parties du cadre théorique (genre définition des notions) si tu t’en sens le courage et que tu as déjà un projet de mémoire !
Mais déculpabilise, le mémoire, la thèse, ce sont de gros travaux, il faut le temps que ça se développe. On est en novembre, je sais que les profs nous stressent en parlant de planning prévisionnel, moi je vois pas comment on rédige un mémoire quand les idées sont à peines développées.
Je suis sûre que tu t’en sortiras, ça sera pénible mais tu le feras.
Je pense comme toi, je préférerais rédiger tout d’un coup mais je crois que ma directrice a l’inverse en tête. Trois mémoires, je t’admire !
En stage à Madrid l’an dernier, j’ai vraiment eu du mal à rester chez moi pour écrire mon mémoire au lieu de sortir jusqu’au petit matin ! Mais une fois le travail commencé je dois avouer que ça me branchait bien, j’ai réussi à trouver un sujet qui me plaisait. Le seul conseil que j’ai c’est de ne pas tout garder pour le dernier moment. Pour avoir le temps de tout relire à tête bien reposée, il faut l’avoir terminé en avance !
Tu as bien raison.. Merci pour les encouragements !
Je me suis enfermée seule chez moi pendant deux semaines. Toute la partie recherche était finie, je n’avais pas écrit une ligne. Derrière il y a encore eu beaucoup de boulot, mais quand tu annules tout, coupe tout, y a plus grand chose à faire.
Pour mon chéri c’est différent, comme toi il n’a que son mémoire à écrire cette année. Comme on voyage il a mis deux mois à s’y mettre. Finalement on en a parlé pendant des heures et surtout du pourquoi ne pas s’y mettre. Et j’ai trouvé une parade à chacune de ses excuses. A bout d’argument il a bossé 15 minutes le jour même… Finalement il a bloqué un créneau horaire, le soir, quand notre fille dort, il a coupé internet et il est tout seul dans une pièce avec rien d’autres qu’un canapé et du café. ça marche… jusqu’à maintenant.
Bon courage !
Et au fait, c’est quoi ton sujet ?
Je savais que cet article te parlerait 😀 mmmh puisque je n’ai plus d’enfants cette année et que je corrige toutes les copies du département, je vais travailler sur l’évaluation. Il me faudrait quelqu’un comme toi, qui démolisse mes arguments 🙂
N’hésite pas à m’envoyer un mail si tu as besoin de tester certains arguments.
Je n’y manquerai pas 🙂
j’ai une amie qui a eu énormément de mal à commencer sa thèse, elle me sortait le même genre d’excuses ^^
je pense que le plus dur, c’est de se lancer, les premières pierres à poser. Ensuite, on est dedans, c’est de plus en plus simple, enfin je pense.
alors COURAGE!! 🙂 you can do it!
Merci ! Une thèse, je n’ose même pas y penser, brrrr…
Pas de thé, pas de biscuits pour boire le thé, plus assez de thé pour finir les biscuits… on s’en sort pas.
Je suis une procrastinatrice, une vichtime comme dirait Bad Teacher et je n’ai pas de truc à part le faire quand je n’ai plus le choix, quand c’est urgent…. Avant que ce soit urgent je lis des trucs par-ci par-là, je décide de ce que je veux dire et je l’écris sur un papier en “français normal” pour savoir dans quelle direction je vais mais la vraie rédaction c’est toujours quand je suis au pied du mur et que je n’ai pas le choix….
Copine de procrastination… mais on y arrivera, on y arrive toujours 🙂