J’adore analyser, réfléchir et faire des bilans, ce n’est pas un secret. Donc finalement, je suis assez motivée pour venir mettre des mots sur l’année qui vient de s’écouler et où j’en suis.
Rappel : je suis venue à Winnipeg avec un PVT en 2017, mais je connaissais déjà la ville et y avais des amis. Je suis devenue résidente permanente en 2019. Je fête donc mes 4 ans sur place mais techniquement mes 5 ans au Manitoba et au Canada – je n’ai jamais habité dans une autre province.
Ma vision de Winnipeg a changé depuis mon bilan de l’an dernier, pandémie oblige. Je continue de prêcher pour l’immigration ici vis-à-vis du reste du Canada mais je me demande si ma localisation me convient toujours. En effet, ces derniers temps, j’ai eu pas mal l’impression de tourner en rond.
Depuis quatre ans, j’explore Winnipeg et le sud du Manitoba en long, en large et en travers. Même si je continue de découvrir des endroits et je n’ai pas encore tout visité, je dirais que j’ai fait entre 70 et 80% des randonnées et visites dans le coin, plusieurs fois parfois. Même si j’aime voir les paysages changer complètement sous l’angle des saisons, au bout d’un moment, on manque quand même de variété : on est dans les Prairies.
Voyager me manque horriblement. J’avais fait une pause avant la pandémie pour plusieurs raisons, je ne suis définitivement plus la fille qui entre 2009 et 2017 avait toujours une réservation prochaine de billets de train/bus/avion dans sa boîte mail. Cette période est finie et c’est encore plus accentué par la fermeture des frontières.
Du coup, ça mène aussi à plus de questions : est-ce que je pourrais voyager plus facilement si je vivais autre part au Canada ? Un endroit avec plus de liaisons aériennes, plus de découvertes à faire côté américain ? J’adore le Minnesota où je suis déjà allée trois fois mais à l’exception du drapeau et de la monnaie, c’est comme visiter le Manitoba.
J’ai un peu perdu mon enthousiasme. Quand tout cela sera derrière nous, quand tout aura rouvert, je n’ai pas d’endroit à aller tout en haut de ma bucket list, ou en tous cas pas autour de Winnipeg (si on exclut Ikea !)
Quelques bilans sur la vie à Winnipeg :
– le bilan à 6 mois de PVT Canada
– le bilan des un de PVT à Winnipeg
– le bilan en chiffres des 18 mois
– le bilan de fin du PVT
– 3 ans à Winnipeg
– 4 ans à Winnipeg
– 5 ans à Winnipeg
– 6 ans à Winnipeg
La pandémie a apporté beaucoup de solitude également. J’ai encore une fois dit au revoir à des amis, et je ne les ai pas remplacés. C’est devenu trop difficile de s’attacher alors que je vis dans un endroit plaque tournante. Quand j’étais en Australie, les amitiés entre collègues à l’Alliance Française se faisaient par type de visa. Tu es en visa longue durée ? Ok, on t’intègre, bienvenue. Tu es en PVT donc tu restes 6 mois ? Désolé.e, c’est pas la peine de prendre la peine de te connaître, puisque tu ne vas pas rester.
Je trouvais ce raisonnement extrême et injuste mais maintenant que je suis de l’autre côté de la barrière, il ne me semble plus inhumain. Au contraire, c’est une façon de se protéger. Sans aller jusqu’à soumettre un questionnaire complet aux nouvelles personnes que je vais rencontrer, je vais tout de même garder ce paramètre en tête. Quand socialiser sera de nouveau autorisé et sans danger.
Je crois que j’ai fait le tour des points négatifs ! Beaucoup sont directement liés à la pandémie. Notons aussi que pour différentes raisons, cela fait quatre ans que je n’ai pas mis les pieds en France et tout cela a également une incidence. Mais non, je ne rentre pas en France, en tous cas pas pour du plus long terme que des vacances, elles-mêmes conditionnnelles.
Autrement, rassurons-nous, il y a tout de même encore des choses qui me plaisent à Winnipeg ! Je suis reconnaissante de ma situation professionnelle, celle du lundi au vendredi et celle en freelance dans la création de contenus touristiques. J’ai plein d’idées, il faut juste que je trouve le courage de les assumer et ensuite de les concrétiser. Le coût de la vie est abordable, donc j’ai un super appart et j’augmente ma collection de plantes vertes. J’ai appris à cuisiner et j’ai des boulangeries françaises pas loin pour contrer les accès de nostalgie.
Je ne veux pas faire de programme trop publique pour mes projets pendant cette prochaine année à Winnipeg, puisque rien n’est garanti. Le seul truc dont je suis à peu près certaine, c’est que j’envoie mon dossier de demande de citoyenneté canadienne en septembre prochain !
Quelques bilans sur la vie à Winnipeg :
– le bilan à 6 mois de PVT Canada
– le bilan des un de PVT à Winnipeg
– le bilan en chiffres des 18 mois
– le bilan de fin du PVT
– 3 ans à Winnipeg
– 4 ans à Winnipeg
– 5 ans à Winnipeg
– 6 ans à Winnipeg