Il manque encore un chapitre à mes histoires australiennes : le Centre Rouge et Uluru. J’y suis allée pendant six jours en avril 2015, deux mois avant de quitter le pays. Voir Uluru faisait partie de ma bucket-list australienne et après de longues hésitations temporelles et surtout financières, je ne regrette pas d’y être allée : ce road-trip avec une copine (coucou) fait partie de mes meilleurs souvenirs.
Cette série sur le centre rouge de l’Australie comporte trois articles :
– un pour Uluru
– un autre pour Kata Tutja
– et le dernier pour King’s Canyon.
Comme d’habitude, je raconte ma vie avec plein de photos et d’anecdotes.
Let’s go – welcome back to Oz 🇦🇺 !
Où se trouve Uluru ?
Uluru et le parc national d’Uluru / Kata Tjuta se trouvent dans l’Outback australien, dans les Territoires du Nord (Northern Territories). Un complexe hôtelier et une “ville”, Ayers Rock, sont sortis de terre autour du rocher mais la grande ville la plus grande est Alice Springs, à environ 500 km.
Comment aller à Uluru ?
J’ai pris l’avion depuis Melbourne : 3h30 de vol direct pour Ayers Rock – car oui, il y a un aéroport à Uluru. Les distances sont tellement gigantesques en Australie, l’autre aéroport le plus proche, celui d’Alice Springs, se situe donc à plus de 500 kilomètres ou 5 heures de route.
Un aller-retour Uluru – Melbourne avec la compagnie JetStar m’a coûté plus de $800 – soit le même prix qu’un aller simple pour l’Europe. Je n’étais pas côté hublot donc pas de photos mais l’arrivée dans le désert est extrêmement impressionnante, avec du sable rouge partout et ces énormes rochers qui dépassent du sol.
À notre arrivée, on récupère la voiture qu’on avait réservée, on s’embrouille un peu avec notre compagnon de road-trip – une autre Française en tour du monde que j’avais rencontrée au Cambodge mais avec qui on ne s’est pas du tout entendu – et on part. On n’a pas besoin d’aller très loin : tout se concentre dans un rayon de cinq kilomètres.
Un village artificiel est sorti du sol autour d’Uluru et il n’y a rien d’autre. Quelques hôtels, un terrain de camping, une supérette, une pompe à essence, autour d’un rond-point gigantesque. L’intérêt, c’est le parc national, évidemment. On y file, on paye les $25 pour le pass trois jours du parc, récupère des dépliants et c’est parti !
La météo à Uluru ☀️☁️
Nous étions à Uluru en avril, soit en automne en Australie, ce qui est me semble-t-il la bonne saison. Il faisait 25-30 degrés la journée, ce qui permettait de se déplacer sans trop de mal, et plus frais le matin.
Nous commencions toutes nos randonnées avant 7h et nous nous sommes levées chaque jour au lever du soleil vers 5 heures. Du coup, on mettait un short ou des leggings sous un pantalon long et on enlevait les couches au fur et à mesure que le jour se levait et que les températures remontaient.
Premier après-midi et coucher de soleil
Les cartes comportent un plan assez bien détaillé et incluent différents itinéraires de randonnées, avec la longueur, la durée et la difficulté ainsi que les points d’eau. Certaines marches sont guidées par un ranger à une heure précise. On a décidé de faire les petites marches à la fin de l’après-midi et de garder la grande de dix kilomètres pour le lendemain matin, à cause de la chaleur.
Les routes sont très bien aménagées et il y a des parkings à tous les endroits qui offrent un point de vue intéressant. Il existe aussi des zones désignées pour le lever et coucher de soleil. Mieux vaut y être en avance, car les bons spots sont rares, on a ainsi à peine pu accéder à la plateforme de lever de soleil le lendemain matin.
Mais en attendant, ce soir-là, j’ai vu l’un des plus beaux couchers de soleil de ma vie.
La base walk d’Uluru
Le lendemain, après un lever à 5h30, on a marché, marché, marché. En effet, il est possible de faire tout le tour d’Uluru… pendant dix kilomètres. C’est la base walk. Ce rocher est tout simplement gigantesque. Et on a appris lors d’une des marches guidées que la roche s’enfonce 2,5 kilomètres sous terre, c’est difficile à imaginer !
La montagne d’Uluru est sacré pour les Aborigènes, comme il est longuement répété dans le Centre culturel dont la visite est compris dans le pass. Le dit Centre culturel ne m’a pas laissé un souvenir indélébile, il y avait bien sûr les boutiques de souvenir tacky, les mythes fondateurs et un discours un peu victimisant des gentils autochtones vs. les méchants blancs. Mais je sais bien que certaines doléances sont tout à fait justifiables, comme le fait d’avoir acquis le statut d’humain et plus de plante seulement dans les années 70. Ce n’est pas normal.
Certains idiots aux tendances colonialistes décident de grimper Uluru, regardez la photo ci-dessous, on distingue une sorte de pente. En plus d’être complètement bête, c’est dangereux. Mais environ un tiers des visiteurs grimpent. Évidemment, je n’ai pas grimpé.
Il est désormais interdit de grimper Uluru depuis octobre 2019.
La marche de la base d’Uluru est vraiment très agréable – même si on l’a commencée à l’aube. C’est plat, bien balisé, il y a des points d’eau potable sur le parcours (ce détail a son importance pour la suite) et chaque virage révèle un paysage un peu différent et une roche pas tout à fait semblable à la précédente.
Je trouve qu’il y a un crâne et une baleine sur les photos, les voyez-vous aussi ? Certaines zones sont sacrées car abritent des rituels et les photos en sont interdites par peur que les non-initiés ne les voient par inadvertance. Il y a assez peu de monde, c’est une chouette balade.
Par contre… on s’est fait littéralement attaquer par des mouches énormes (de taille australienne : cinq-six centimètres de long). Il a fallu qu’on achète des filets à accrocher à nos chapeaux et qu’on perde dix mille points sur l’échelle du glamour. Mais c’était amusant – et galère pour prendre des photos.
C’était la première de trois marches d’une dizaine de kilomètres également de notre voyage dans le centre de l’Australie.
Le second coucher de soleil sur Uluru a été moins joli que celui de la veille, je n’ai pas de photos. C’est aussi le moment où un abruti a jugé que notre voiture de location ferait un parfait décapsuleur et a fait une rayure de la taille d’une pièce de monnaie sur le capot. Cette mésaventure nous a valu des heures de frayeur à essayer de calculer les franchises et assurances diverses.
Où dormir à Uluru ?
Et pour ne rien vous cacher et parce que moi aussi j’ai été une backpackeuse fauchée : pendant nos trois premiers jours, alors que notre camarade avait opté pour un lit en dortoir de 20 personnes à plus de 40 dollars la nuit (!), nous, on a choisi de dormir dans la voiture, sur le parking de l’auberge, et on allait utiliser les douches comme si de rien n’était.
L’emplacement de camping valait également plusieurs dizaines de dollars et nous n’avions aucun matériel. On ne s’est pas fait prendre et si c’était à refaire, je n’hésiterais pas non plus.
À suivre, rendez-vous à Kata Tjuta ! Vous aimeriez visiter Uluru ?
29 comments
Merci pour cet article et les belles photos !
Nous organisons notre roadtrip pour l’hiver 2017 et forcément Uluru est au planning !
Je constate que beaucoup ne font ‘que’ Uluru, Kata Tjuta et Kings Canyon, mais ne montent pas jusqu’au parc MacDonnell à côté d’Alice Springs, une raison ?
Bonjour ! C’est surtout une question de distance, d’aéroport et de kilométrage des voitures de location. Si nous avions volé par Alice Springs, oui nous y serions allées mais d’Uluru ça fait un peu loin. Et surtout notre voiture de location ne nous laissait faire que 500 km par jour. Nous avons dépassé le kilométrage pour aller jusqu’à King’s Canyon, aller aux Mac Donnell ranges aurait été trop long et trop cher !
Tes photos sont magnifiques et Uluru est vraiment un endroit où j’aimerai aller.
Vivement la suite des articles.
J’espère que tu pourras un jour! Pour les autres articles, il faut que je m’y mette ! 🙂
C’était tellement beau! Qu’est-ce que j’aimerais retourner en Australie!
C’est vraiment beau 😀 J’espère que j’aurais assez d’économie pour y aller ! Et ça me sera utile de savoir que vous avez réussi à dormir dans la voiture et à utiliser les douches l’air de rien !
Ouiii ! Ca marche surtout en période d’affluence (on y était le week-end de Pâques, le parking était tellement plein, ça serait passé inaperçu). Par contre le dernier soir, quelques jours plus tard on est allés se mettre au niveau du supermarché car le parking de l’auberge était presque vide.
C’est vraiment splendide !
Ces couleurs, ces paysages, wahou… !
En effet ! c’est loin de tout et assez onéreux, mais ça valait le coup / coût 🙂
C’est magnifique, j’adore !! Cette couleur rouge / ocre c’est superbe
Ça donnait l’impression d’être sur Mars 🙂
Il a l’air aussi impressionnant que je me l’imagine, wahouu ! Vraiment un must see !
Y a d’autres rochers un peu moins connus dans le parc qui feront l’objet d’un prochain article 🙂 mais il est massif en effet !
Aaahhhh ENFIN !!!! je l’attendais avec impatience cet article là… et je ne suis pas déçue!!!! c’est beeaauuuuuu, et tes photos sont superbes!!! (et effectivement dans l’une d’entre elles on dirait qu’il y a une baleine ^^). Uluru est aussi sur ma bucket list, en presque trois ans en Australie, je n’y suis toujours pas allée (faut dire que mon copain veut qu’on y aille… en voiture… depuis Dunsborough… environ trois semaines de road trip :D)
Y a une suite, pars pas 😀
J’ai une copine aussi qui l’a fait en voiture depuis Melbourne. Ca doit vraiment valoir le coup ! mais je croyais qu’il n’y avait pas de route entre le Western Australia et le centre ? qu’il fallait remonter par Darwin ?
Il y a des pistes qui traversent le Western Australia jusqu’au centre si on en croit Google Maps, mais d’après pas mal de sites, ces pistes ne sont pas praticables, même en 4*4! Apparemment la route la plus rapide et possible depuis Perth c’est de longer la côte sud en traversant le desert du Nullarbor jusqu’à Adelaide et après tracer vers le nord. Mais je pense que la route vers Darwin nous plairait plus, mais ça fait une sacrée trotte!!!
C’est grandiose !!!! Quelle belle aventure
Oui ! j’aime tellement voyager en solo mais ça fait du bien d’être à plusieurs parfois quand même !
Oh wow jadore jen avais jamais entendu parlé. Merci pour cette decouverte ! Les photos de ciel sont trop trop belles 🙂
Je trouve aussi 🙂
Génial l’article ! ça m’a rappelé tellement de souvenirs …
le crâne, la baleine, les mouches (j’ai préféré en manger une qu’acheter le filet), les backpackeurs fauchés (nous on a “oublié” de payer un camping et on squattait la piscine de l’hotel car il faisait 40°), …
j’ai beaucoup aimé l’endroit comme toi.
gros bisous
Trop froid pour la piscine, mais on l’aurait fait avec plaisir aussi 😀
Toujours aussi beau ! Les couleurs du ciel sont vraiment magiques le soir venu 🙂 Nous avions eu moins de chance que toi avec le temps mais c’était chouette de voir le rocher sous la pluie. Nous avons vu les cascades se déverser dans les trous d’eau à la base du rocher, on comprend alors encore mieux sa dimension sacrée. Dommage que certaines personnes ne le réalisent pas du tout…
La cascade faisait partie de la marche guidée par le ranger mais effectivement, il n’y avait pas une seule goutte d’eau… vous étiez restés combien de temps ?
A Uluru 2 jours seulement, nous avions traversé le désert d’Alice Springs à Adélaide ! Piouf c’était long… J’hésitais y retourner car j’ai de la famille qui vient à la fin de l’année mais c’est vraiment trop cher.
Tes photos sont absolument magnifiques! Quelles couleurs!!!
Hâte de lire la suite!
Merci Diane ! j’ai changé d’appareil photo donc j’ai encore plus hâte de faire des photos encore plus belles ! 🙂 la suite est rigolote aussi : plus de randos, plus de mouches, plus de campings et plus d’animaux bizarres !
Impressionnant ! Ces couleurs sont complètement folles. Un voyage en baroudeur, même si on peut en souffrir, laisse toujours beaucoup plus de traces !
Et encore, j’édulcore 😀 notre compagnon de route nous a sorti et fait de ces trucs…